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ALLEGAEON - Proponent For Sentience (2016)
Par REMISSA le 30 Décembre 2024          Consultée 188 fois

"With the rapidly approaching inception of artificial intelligence, humanity may well set the stage for its own demise. Once the exponential rate of intelligence reaches critical mass, there will be no turning back and all of mankind will be exterminated. The human race, who for centuries have looked to the stars for answers have always questioned whether or not God exists. He does not." - "Proponent For Sentience III - The Extermination"

Quelle branlée.

ALLEGAEON, sous leurs airs de joyeux lurons fournisseurs de clips désopilants sur une plage costumés en homards géants et jouant sur des pâtés de sable en guise de batterie (cf. "Threshold Of Perception" sur le précédent opus), n’est pas que là pour faire bronzette et enfiler des perles. Ils excellent également à disséquer, avec une froideur chirurgicale, des thèmes dystopiques, comme l’émergence de l’intelligence artificielle et la probable obsolescence de l’humanité. Et vu que nous n’étions qu’en 2016, autant vous dire que ChatGPT n’était même pas au stade du premier octet pondu, ou alors qu’il était aussi bien codé qu’un bot d’Half-Life.

Blague à part, et je rejoins totalement l’analyse du père Mefisto : "Proponent For Sentience" est une porte d’entrée grande ouverte vers l’univers ô combien masturbatoire du Death Tech, dont je sais que Kol, qui partagera la besogne de chroniquer cette galette, raffole. Ou pas. Alors certes, il faut passer outre sa longueur (presque une heure et quart), le mille-feuille d’ajouts embellisseurs (les synthés, les litanies, les chœurs, j’en passe), et la schizophrénie ambiante. Bon OK, il faut avoir un cerveau un peu plus aguerri qu’un téléspectateur de TPMP pour apprécier cette œuvre, et je ne galvaude pas le terme.

Car quand "PfS" m’est tombé sur la tronche il y a huit ans, ma tolérance à l’extrême était bien moindre qu’aujourd’hui, et ALLEGAEON a su me parler à ce moment-là, jouant d’un parfait équilibre entre démonstration, mélodies ravageuses, et titres ultra catchys malgré les minutes qui défilent inlassablement.

Vous l’aurez peut-être remarqué, j’aime souvent m’adonner à un rituel tout à fait malsain, à savoir trouver quel est le membre qui va porter l’album en ne laissant que les miettes à ses comparses. Et ici, même si la basse slappée d’Archuleta est délicieusement tasty, c’est bel et bien Burgess (future incarnation de Trump dans le NUCLEAR POWER TRIO) qui s’illustre dans un jeu de gratte absolument divin.

Les trois morceaux éponymes, répartis en trilogie (Conception, Algorithm et Extermination) composerait presque à elle seule le podium final, tant leurs constructions ambitieuses et dans la démesure sont brillantes, et dont la disposition permet de cadencer efficacement l’album, chacune étant jouissive à sa manière. Pourtant, derrière tout son apparat chiadé, les compositions ne sont pas torturées outre mesure : la batterie est relativement mécanique, et les soli presque prévisibles. Mais c’est là tout le toupet d’ALLEGAEON : transformer ces codes en une expérience immersive, portée par une exécution irréprochable. Mention spéciale à "All Hail Science", coup de poing sonore de moins de quatre minutes, preuve que le groupe sait aussi être concis dans une maîtrise tentaculaire de leur art.

La nostalgie que j’éprouve à l’égard de ce quatrième opus des Coloradiens à peine décennal me fait passer outre les quelques passages dispensables en guitare acoustique, notamment sur "Apassionata Ex Machina", ou encore le chant manquant parfois d’implication de Riley McShane – nouvelle recrue à l’époque –. Mais c’était sans compter la reprise magistrale de "Subdivisions" de RUSH, cette dernière ne lui rendant pas qu’hommage : elle la sublime en tout point, avec un réarrangement aux antipodes de la fainéantise, jusqu’à en tirer une émotion brute et primaire. Oui, j’ai presque chialé, arrêtez d’être jugeants !

Alors oui, on pourrait arguer que quelques morceaux superflus auraient pu être éliminés pour resserrer l’album. Oui, tout est amplifié à l’extrême, flirtant parfois avec le trop-plein. Oui, le chant est clairement le point noir de cette galette. Mais franchement, osez dire qu’on s’ennuie en écoutant ces semonces et ces lyrics tranchants et accusateurs (si tant est que l’on ait posé un RTT) ! Ose le dire Kol, je t’attends !

Morceaux préférés : "Proponent For Sentience III - The Extermination", "Subdivisions" (puisque je vous le dis !), "Proponent For Sentience II - The Algorithm".

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   (3 chroniques)



- Riley Mcshane (chant)
- Greg Burgess (guitare)
- Michael Stancel (guitare)
- Brandon Park (batterie)
- Corey Archuleta (basse)


1. Proponent For Sentience I - The Conception
2. All Hail Science
3. From Nothing
4. Gray Matter Mechanics - Apassionata Ex Machinea
5. Of Mind And Matrix
6. Proponent For Sentience Ii - The Algorithm
7. Demons Of An Intricate Design
8. Terrathaw And The Quake
9. Cognitive Computations
10. The Arbiters
11. Proponent For Sentience Iii - The Extermination
12. Subdivisions [rush Cover]



             



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