Pour moi, ma relation avec LINKIN PARK était terminée. Même lorsque j’ai vu l’annonce à la télévision de l’arrivée de leur nouvel album, je me suis dit qu’on ne m’y reprendrait pas. J’ai résisté, me souvenant de la douleur des deux productions précédentes. Mais voilà, je suis tombé sur la chronique de Jeff Kanji. Il expliquait que le groupe avait fait un retour aux sources, un rappel vers des sonorités Neo et la remise de la guitare à l’avant-plan. Pour être parfaitement honnête, il ne m’en fallait pas plus pour me convaincre de prêter une oreille à "The Hunting Party". De toute manière, je me disais que si jamais j’avais eu tors, je mettrais ça sur la faute de mon collègue chroniqueur !

Alors oui, il s’agit ni plus ni moins de la suite logique de "Meteora". Le retour à des sonorités Neo est bel et bien là, mettant enfin un terme à la séquence d’expérimentation du type "A Thousand Suns". Je note tout de même un léger manque de créativité, peut-être dû au simple fait qu’il ne s’agit tout de même pas du premier album. L’impression de faire face aux chutes de studio est présente la moitié du temps, menant à une certaine lassitude après quelques écoutes. Si invité des artistes sur certains titres est une bonne idée, ceux-ci n’apportent pas nécessairement grand-chose aux compositions, hormis Daron Malakian qui fait bien sentir sa plume sur "Rebellion". Quant à Tom Morello, sa présence est tout simplement invisible, c’est bien dommage.

"The Hunting Party" est un très bon signe concernant l’état de santé général de LINKIN PARK et promet un bel avenir. Peut-être va-ton finalement voir la lumière au bout du tunnel ? Après des années d’expérimentations, les fans de la première heure en seraient bien heureux. J’ai présentement le sentiment qu’il s’agit d’une galette de transition, et qu’il faudra le prochain effort du groupe afin de voir où en sont les Américains. Heureusement pour nous, la suite est pour bientôt…

Titre préféré : "Wastelands".