Difficile de mieux démarrer un disque. "Embody The Invisible" accroche autant les oreilles que le meilleur de Lorie. Ça sautille dans tous les sens, un hit imparable comme on en fait peu, même si tout le monde essaie de réussir l'exercice à longueur de disque.

C'est ensuite que la belle machine IN FLAMES se met à trembler sur ses bases. Un chant clair ? Pourquoi pas. Volonté d'offrir un peu de neuf en plein milieu d'une formule qui commence à tourner en rond, le problème n'est pas celui-là. C'est tout le reste, ces deux, trois gadgets sonores qui ne servent à rien (remarquez à quel point je sais me contredire en 3 pov' lignes), cette production qui abuse du chrome. IN FLAMES, groupe à mégatubes qui se ressemblent tous un peu. Un groupe qui, l'effet de surprise passé, se retrouve coincé par une formule que tous les fans approuvent mais qui les enterrera bientôt vivants.

Aujourd'hui classé au même rang que des dizaines de monstres du Metal misant sur le tube, uniquement sur le tube, IN FLAMES commence ici à se mordre la queue comme ses copains.

Du "Whoracle" bis, voilà tout. D'ailleurs, Anders Friden conserve un ton similaire à celui adopté sur son prédécesseur, rien de bien grave même si les vrais nostalgiques pourront regretter la douce timidité qui l'habitait encore sur "The Jester Race". Comme ils regretteront la simplicité d'un premier longue durée moins paf dans ta face.