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THRASH METAL  |  STUDIO

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1984 Fistful Of Metal
1985 Spreading The Disease
1987 Among The Living
1988 State Of Euphoria
1990 Persistence Of Time
1993 Sound Of White Noise
1995 Stomp 442
1998 Volume 8 : The Threat...
2005 We've Come For You Al...
2011 Worship Music
2016 For All Kings
 

- Style : Metallica, Under The Oak, Sulfator, Lost Society, Heathen
- Membre : Impellitteri, Armored Saint, Volbeat, Brutal Truth, S.o.d., The Damned Things, Venomous Concept, Shadows Fall, Altitudes & Attitude
- Style + Membre : Nuclear Assault, Helmet, Overkill, The Big 4
 

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ANTHRAX - Sound Of White Noise (1993)
Par DARK BEAGLE le 29 Janvier 2025          Consultée 440 fois

A day in the Beagle’s life.

Mai 1993. J’attendais la sortie du nouvel ANTHRAX le couteau entre les dents. Jeune fan de "Among The Living" et de "Fistful Of Metal" (je n’avais pas encore réussi à percer le verrou de "Persistence Of Time"), j’en voulais un peu à Scott Ian et Charlie Benante d’avoir viré Joey Belladonna, même si ce dernier me gâchait un peu "Spreading The Disease" et "State Of Euphoria". Pas toujours très juste, parfois plus chèvre que réellement humain, il arrivait parfois à faire de bonnes prestations et tirer certains disques vers le haut (je n’abandonnais pas mes tentatives d’entrer dans "Persistence Of Time" parce que justement je le trouvais pas si mal dessus). La peur du changement, surtout la peur de se retrouver face à un nouveau vocaliste qui pouvait complètement changer la donne.

Chanteur, c’est une place particulière. Dans certains groupes, on peut remplacer n’importe quel musicien, du moment que le compositeur reste le même, ça ne s’entend pas forcément. En revanche, changez un vocaliste et là, vous risquez de ne plus vous y retrouver. On va parler de charisme si vous voulez. Puis sérieux, remplacer Belladonna par John Bush, un chanteur de Heavy Metal qui venait d’un groupe avec une poisse monumentale, fallait pas être superstitieux, hein. Bref, je ne donnais pas cher de la peau d’un groupe que j’aimais bien et dont je guettais chaque sortie avec une certaine impatience.

Après avoir cassé ma tirelire pour m’offrir le disque à sa sortie, je dois confesser avoir été déçu par cette pochette qui ne ressemble à pas grand-chose. Bon, ça reste bien plus potable que celle de "Fistful Of Metal". Mais une fois que le disque est posé sur la platine… Madre de Dios ! Je vous dis ça comme ça alors que je suis athée. Passons ce bruit blanc qui s’étend sur une minute (faut bien justifier le nom de l’album) et prenons-nous le riff de "Potters Field" dans la tronche. La production de Dave Jerden est immense, ANTHRAX est muni d’un son énorme et s’en sert pour nous balancer… Ah mais non, ce n’est plus tout à fait son Thrash si particulier, qui avait déjà tendance à s’effacer sur "Persistence Of Time" au profit d’un truc un peu différent.

Ici le groupe vit avec son temps. Cela peut paraître opportuniste, j’aurai plutôt tendance à penser que c’est un choix intelligent. Le Thrash, tel que nous le connaissions des années 80 était subitement devenu has been. Le Death le supplantait en termes de violence brute et le leader du genre, METALLICA, était passé au Heavy Metal en 1991, entraînant dans son giron une multitude de formations qui auront eu plus ou moins de chance en changeant de style. ANTHRAX va quant à lui s’inspirer du Groove Metal, alternative au Thrash popularisée par PRONG et surtout par PANTERA et le mâtiner avec du son de Seattle, comme SOUNDGARDEN par hasard.

Alors oui, nous sommes pris à contrepied. Certains ont dû murmurer un « mosh ? » dépité en entendant simplement la première livraison des onze qui composent cet album. Et John Bush chante. Et là, le gamin de quatorze ans que j’étais s’est pris un aller-retour dans la tête en même temps qu’une révélation : mais quelle voix ! Quelle puissance ! Quelle présence ! J’étais bluffé par ce mec qui envoyait la sauce comme si sa vie en dépendait. Aujourd’hui, j’ai presque 46 ans et il me fait toujours le même effet quand je me passe ce disque. Vous ne me croyez pas ? Ecoutez "Only" ! Si ça ce n’est pas une chanson parfaite, alors je veux bien servir mes couilles rôties sur un plateau. Vous avez entendu ce refrain, cette présence de Bush, impliqué dans les textes et qui se sent donc concerné parce qu’il éructe ? Vous avez entendu cette basse, omniprésente, le groove distillé par la formation ? Les riffs plus modernes que nous pond Scott Ian comme une évidence ?

Et cela ne s’arrête pas là. "Sound Of White Noise" ne fait jamais tomber la pression. C’est Heavy, groovy, ça bastonne sévèrement ("Hy Pro Glo", "1000 Points Of Hate", l’incisif "Burst"…) et le groupe s’autorise un exercice inédit, celui de la Power Ballad. Là, les relents Grunge sont les plus importants, mais "Black Lodge" est une autre réussite totale de ce disque, qui n’en manque pourtant pas. Encore une fois, impossible de ne pas s’incliner devant la présence de Bush qui habite ce titre et le conduit de sa voix. Alors oui, à quatorze ans, j’ai eu peur que le groupe s’essaye à un truc aussi mièvre que "Nothing Else Matters" (jamais pu blairer ce morceau), mais j’ai vite été rassuré. Une grande réussite.

Je me souviens encore avoir terminé les dernières secondes de "This Is Not An Exit" un peu sonné. Boxer avec Mike Tyson m’aurait moins molesté. Ici, ANTHRAX se montre d’une efficacité redoutable, en se réinventant, en essayant des choses, en faisant évoluer le son qui l’avait rendu populaire. Alors oui, c’est moins déjanté, l’humour s’efface, le mosh également… Et alors ? Pourquoi ne pas aller de l’avant comme ont su le faire les musiciens ? Parce que souvent le Metalleux est trop conservateur et aime vivre ancré dans un passé doré ? Peut-être. À mon sens, ANTHRAX est la formation du Big 4 à avoir le mieux réussi son passage des années 90, profitant des capacités de son nouveau chanteur pour produire des albums plus osés, moins restreints dans une zone de confort.

"Sound Of White Noise" est pour ma part un album quasi parfait. J’aime absolument tous les titres dessus, ce qui est très rare pour un album de quasiment une heure. Si la notation de Nightfall était sur 20, "Among The Living" pointerait à 18 quand celui-ci monterait sans problème à 19,5, un score que je ne lâcherai pas pour beaucoup de disque. Comme quoi, il existe des petits 5/5 et des grands 5/5. "Sound Of White Noise" est assurément un très grand 5/5.

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   (5 chroniques)



- John Bush (chant)
- Scott Ian (guitare)
- Dan Spitz (guitare)
- Frank Bello (basse)
- Charlie Benante (batterie)


1. Potters Field
2. Only
3. Room For One More
4. Packaged Rebellion
5. Hy Pro Glo
6. Invisible
7. 1000 Points Of Hate
8. Black Lodge
9. C11 H17 N2 02 S Na
10. Burst
11. This Is Not An Exit



             



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