Vu que je suis très sérieux, j'ai décidé de krox-er chaque album de MACHINE HEAD et ça inclue malheureusement "Supercharger". Je vais vous avouer un truc, je l'ai découvert en même temps que "Burn My Eyes", vous imaginez ? J'étais encore qu'un ado et je trouvais ces deux albums trop cool. Si si… vingt ans après j'ai assez de recul pour me dire que quand même, comparer "Burn My Eyes" et "Supercharger" bon… faut pas pousser quoi.

"Supercharger" est probablement l'album le moins apprécié par les fans dont je fais partie. La faute à Robb qui a voulu être dans le mouvement en nous pondant une galette de Groove-Neo Metal même si c'est une suite assez logique de "The Burning Red". Car si l'aspect groove a toujours été là, ici il est relégué au second plan. L'aspect Neo est donc très mis en avant et même si son prédécesseur amorçait ce changement tout en proposant des morceaux assez catchy, ici c'est d'une pauvreté musicale….et que c'est long. Quatorze putain de titres, tous similaires dans leur construction. C'est tellement prévisible que c'en est gênant. Les guitares ne dégagent aucun riff réellement marquant et Robb en fait des caisses derrière le micro.

Je sauve néanmoins "Bulldozer", opener dantesque aux riffs simples mais percutants, "Crashing Around You" qui malgré ses refrains rappés, possède un bon refrain et n'aurait pas fait tâche sur "The Burning Red". Également, le titre éponyme est très efficace dans un registre groove bien pêchu. J'apprécie aussi "Deafening Silence", chanson plus posée même si dans ce registre je trouve "The Burning Red" plus réussie.

Cela ne sauvera pas "Supercharger" d'avoir une mauvaise note, désolé Robb. Trop poussif, (les six minutes de "Only The Names", était-ce nécessaire ?) ce quatrième album sera vite oublié deux ans plus tard grâce à l'excellent "Through The Ashes Of Empires".