Changements majeurs dans la famille MAIDEN : Bruce quitte finalement le navire après deux albums sans Adrian Smith. On le remplace donc par un Blaze Bayley fort différent en voix. Autre changement, Martin Birch étant maintenant retraité, c’est Steve "Himself" et Nigel Green qui décident de produire l’album.

Au niveau du son donc, le mix est très particulier. Je dirais que "The X-Factor" est un peu le "…And Justice For All" de MAIDEN dans le sens où il a un son très distinct des autres productions. La basse est unique en son genre, de même que la batterie. Une mauvaise habitude va également se mettre en place, celle de créé des morceaux très progressifs aux refrains très (trop) répétés.

Côté composition, Harris est toujours aussi impliqué : seul le nerveux "Man On The Edge" échappe à son emprise. Pour le reste, il écrit en solo cinq titres, dont le génial "Sign Of The Cross" qui débute l’album. Pour la toute première fois, Dave Murray est rayé de la liste des compositeurs, ne se donnant même pas la peine de faire son minimum syndical, c’est-à-dire une chanson. Le nouveau chanteur est bien impliqué avec une récolte de cinq titres coécrits avec Gers ou Harris. Les trois "amigos" se mettent d’ailleurs ensemble pour composer "Look For The Truth", "The Aftermath", "The Edge Of Darkness" et "2 A.M.". Le résultat ? Des morceaux corrects, une ambiance globalement sombre et des paroles un brin dépressifs : On trouve ici une nouvelle facette de la Vierge de Fer : une voie plus tortueuse.

Unique en son genre, "The X-Factor" est totalement différent du reste de la discographie. Aidé par une production reconnaissable entre tous, le dixième album de MAIDEN est très particulier mais aussi plus difficile d’approche. À découvrir après plusieurs essais.

Morceau préféré : "Sign Of The Cross".