Avant de squatter les têtes d’affiches des plus grands festoches du monde, PARKWAY DRIVE n’était un petit groupe de surfeurs peroxydés de Byron Bay, qui n’aspirait à rien d’autres que d’agrémenter son quotidien d’un Metalcore coriace et rude. En bons Aussies, ils ne sont pas aller chercher bien loin leur blase, qu’ils tirèrent du nom de la rue où ils répétaient. Un peu comme les BB BRUNES, quoi. Enfin, pas pareil mais un peu quand même. Bref, 'voyez le genre des gars.

Enregistré en deux semaines aux US et produit par Adam Dutkiewicz de KILLSWITCH ENGAGE à la suite d’un premier EP remarqué ("Don’t Close Your Eyes") par l’intelligencia australienne (si l’on puit s’exprimer ainsi), ce premier LP ne brille pas par son originalité, c’est le moins que l’on puisse dire. Le matériau est classique au possible, tout juste influencé par des leads typés Melodeath suédois ("Picture Perfect, Pathetic") qui imprègnent une mélodie constante aux onze pistes, un brin génériques malgré quelques incartades Deathcore ("Smoke ‘Em If You Got ‘Em").

Cela étant, force est de reconnaître l’efficacité du bousin, la production impeccable intégrant déjà des arrangements recherchés ("Romance Is Dead") et le talent déjà prégnant de Winston McCall au micro, qui dépote sévèrement dans un registre 100% extrême, faisant preuve d’un joli coffre au moment de balancer ses saillies Hardcore gentiment growlées ("Guns For Show, Knives For A Pro"). Rythmiquement, c’est également du joli boulot, et l’attelage basse-batterie assure son quota d’agression et de breakdowns, sans pour autant saturer l’espace sonore de façon constante.

L’opus manque toutefois quelque peu de musicalité ou d’accroches question compositions, mais on ne saurait critiquer l’intention, voire la fraiche naïveté dont le combo fait preuve sur cet essai séminal furieux qui annonce des lendemains plus chantants. La signature sonore, elle, est déjà établie dès 2005.