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BRUTAL DEATH METAL  |  STUDIO

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2002 Informis Infinitas Inhumanitas
2008 2 Antithesis
2011 1 Entity
2014 1 Omnipresent
2017 1 Unparalleled Universe
 

- Style : The Infinite Within , Archspire, Cytotoxin

ORIGIN - Antithesis (2008)
Par FREDIAN le 25 Décembre 2024          Consultée 133 fois

Soyons transparents, ami lecteur. Cette KroX s'inscrit dans une "campagne" interne (initiée par Dark Beagle et Kol) visant à nous sortir de notre zone de confort. NIME va fêter ses 25 ans cet automne, c'est l'occasion de pimenter notre "routine" (quoique je couvre déjà plus de styles que je ne l'anticipai et c'est tant mieux). Maitre Kol, huissier de circonstance, désigna aléatoirement un "choisissant" et sa "victime" attitrée. C'est ainsi que l'ami Remissa m'a octroyé cet album. Et pour vous dévoiler les coulisses jusqu'au bout, j'ai soumis les sonates arctiques de "Ecliptica" à notre Pere Fransoua.

Alors. Mettons tout à plat. Chroniquer hors piste, challenge intéressant pour l'éternel curieux que je suis. Je ne connaissais pas ORIGIN. Brutal Death Metal d'après mes collègues NIME-iens. Technical Death Metal en primary sur RYM et, en bonne encyclopédie, Metal Archives combine tous ces adjectifs. Le Tech Death c'est juste bord de piste pour moi. Reste à évaluer la dose de Brutal et éviter de me prendre un sapin dans la tronche. Car, si plus jeune j'ai eu une période où le Brutal Tech m'enthousiasmait (citons l'iconique "None So Vile" de CRYPTOPSY et NILE jusqu'à "Ithyphallic"), j'ai un peu plus de mal aujourd'hui. Disons qu'à la longue, je finis par décrocher et que finalement trop de brutal annihile le brutal. In fine, rien n'est plus brutal que le (brutal) contraste.

Dès "The Aftermath", je suis fixé. Il va falloir serrer les fix' et faire parler la godille car du sapin il y en a ! Pour du Brutal, c'est du brutal. Du genre qui vous éparpille façon puzzle. Ca dynamite, ça disperse, ça ventile ! Mais techniquement je me débrouille, physiquement je peux envoyer des watts, et mentalement je sais me concentrer comme si je jouais ma vie à chaque virage ; finalement, à l'image des musiciens qui font slalomer les notes à toute vitesse sans sortir de la trame. La petite décélération bien lourde puis le solo en milieu de track (me) font du bien et permettent de gérer le lactique avant le mur (de son) final (au passage, la prod' est titanesque). Ouf! Les cuisses brûlent, les oreilles aussi mais je termine sain et sauf. Sauf que ce n'était qu'un tronçon (qui tronçonne au vitriol). Il en reste neuf et maintenir ce niveau d'attention pendant un peu plus de quarante minutes est une épreuve (cela dit cette durée modeste est un vrai bon point de l'album).

Ainsi, les titres les plus frontaux qui envoient du bois de manière plus "linéaire" ("Algorithm", "Finite", "The Appalling" malgré son Heavy "nervousse brékdone") m'ont fait sortir de la ligne justement et le bois je l'ai pris en pleine tronche... Si techniquement c'est impressionnant de vitesse et de précision (e.g. le solo de basse à la fin de "Ubiquitous" renverrait Joey DeMaio en personne au terminus des prétentieux), à la longue, cette surenchère de brutalité devient abrutissante. Parmi les groupes qui ont marqué le Death "extrême" des années 2000, j'apprécie forcément plus le Death Tech plus aéré de NECROPHAGIST ("Epitaph"). Je retiens néanmoins la puissance de feu d'un croiseur de "Consuming Misery" et les coups de latte de "The Beyond Within". Quant aux vocaux, crac, James Lee assène les bourre-pifs! Complètement fou ce mec. Mais l'alternance growls / shrieks Black-core apporte une certaine nuance.

La vitesse "tout schuss", c'est grisant (ces tremolo-pickings fulgurants, ces sweepings furtifs façon carving extrême, ce blasting à la sulfateuse) mais je suis évidemment plus à l'aise sur les parties plus contrastées (vive les ruptures (de pente)). "Wrath Of Vishnu" allège son ordonnance sévère et dévastatrice d'un solo mélodique et l'éponyme prend plus son temps, joue sur les changements de tempo et s'achève par un solo quasi spatial (quand le corps est "carbo" il faut bien que la tête s'évade).
S'évader ? La thématique (auto)destruction/extinction de l'humanité ("The Aftermath") que la pochette transpose au "Alien"-verse, auquel certaines paroles peuvent faire écho, vous emportera dans un voyage macabre, cru et violent (parfois même gore), à l'imaginaire Lovecraftien (e.g. "The Appalling", "Ubiquitous"), teinté de références politiques et/ou mystiques (e.g. le "Now, I am become Death, the destroyer of worlds" du title-track fait allusion à Robert Oppenheimer et au Bhagavad Gita ; "Wrath Of Vishnu" évoque Vishnou le Protecteur, Dieu le plus puissant des Hindous qui peut détruire les Univers et l'humanité, punie de ses trop nombreux péchés).

Verdict. Si parfois je commençais à me dire "Remissa, mon petit... [...] la vérité m'oblige à te le dire : ton "Antithesis" commence à me les briser menues !", j'ai fini par apprivoiser cet album pour ce qu'il est, un défouloir Death Shred comme le caractérise Paul Ryan himself. Un Death Metal rapide, furieux et féroce que je n'arrive cependant pas à apprécier sur la totalité de l'album. Les "sonates" d'ORIGIN ne sont pas de la musique douce. Mais "tonton" Fredian ne sera pas "flingueur" pour autant. Si à la longue je fatigue et le KO me guette, à petite dose je danse autour des sapins.

Note : 3,5/5 que j'arrondis à l'inférieur pour le côté "exercice de style" cherchant les limites intelligibles de la brutalité et de la vitesse.
Si vous êtes amateur du genre, ce disque fait référence et vous pouvez considérer ma note avec un point supplémentaire.

Mon Top 3 :
1. "Antithesis"
2. "Wrath Of Vishnu"
3. "The Aftermath"

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   (3 chroniques)



- James Lee (chant)
- Paul Ryan (guitare, chant)
- Jeremy Turner (guitare, chant)
- John Longstreth (batterie)
- Mike Flores (basse)


1. The Aftermath
2. Algorithm
3. Consuming Misery
4. Wrath Of Vishnu
5. Finite
6. The Appalling
7. Void
8. Ubiquitous
9. The Beyond Within
10. Antithesis



             



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