UADA continue d'entretenir ma surprise à voir des artistes performer derrière des masques ou autres cagoules.
Certes, SLIPKNOT et consorts ont prouvé que tout n'était pas que communication et style mais certains combos, notamment dans le BM poursuivent cette dynamique d'anonymat.
Comme MGŁA avec qui la comparaison est inévitable, les natifs de Portland dans l'Oregon arborent des tenues noires avec des grandes cagoules tels de véritables Nazgûl.
Le Black Mélodique qu'ils délivrent est d'une immédiateté folle et terriblement efficace : riffs simples et dans les règles de l'art, twin guitares sur les thèmes engagés et un chant agressif à souhait.
Jake Superchi place même un côté Death sur son growl sur "Our Pale Departure" qui vient surprendre plutôt que convaincre mais à voir dans le temps.

Le point faible de cet premier opus de cinq morceaux, outre sa durée famélique de 34 minutes (quasi digne d'un E.P) est sa production : voix avec un peu trop d'écho mais surtout une batterie mal contrôlée (trop mise en avant à mon goût). Néanmoins rien de véritablement dommageable tout de même.
Il reste ainsi surprenant de savourer des morceaux autour des 5 minutes quand dans le genre, c'est souvent autour de 12 !
Mais il est vraiment possible de sentir tout le potentiel de UADA avec l'excellent titre "Black Autumn, White Spring" qui possède tous les éléments d'une référence du genre.

UADA signe ici un premier L.P vraiment excellent et efficace. Il s'agit d'une magnifique porte d'entrée pour découvrir le genre tout en remuant la tête avec force.
Très belle surprise.

Note réelle : 3,5/5.

Top : l'ensemble mais surtout "Black Autumn, White Spring" et "Our Pale Departure".