Dès leur album inaugural, DISTURBED fut un groupe très polarisant : si certains criaient au génie et à l’originalité, d’autres les raillaient ouvertement. Malgré tout le débat les concernant, une chose était cependant claire : les gars possédaient un style unique. Ils assumaient complètement leur personnalité, et c’était tant mieux.

De prime abord, nos hommes évoluent dans la catégorie "Neo-Metal" en embrassant totalement la philosophie "KORNienne" :

- On dresse un mur de son au niveau des guitares.
- On ajoute une basse totalement audible (un beau pied de nez à la plupart des sous-genres métalliques).
- Tout comme Jonathan Davis, on met en avant un chanteur avec une voix portée sur l’émotion.

Et du vocaliste, parlons-en : David Draiman a non seulement un chant très émotif, mais il a surtout des tics vocaux uniques et immédiatement reconnaissables. Ainsi, il va pousser des cris à tout moment de l’album. D’ailleurs, jamais il n’en poussera autant le gars, devenant même sa marque de commerce. Avec les années cependant, ceux-ci diminueront, tout comme l’atmosphère malsaine qui plane sur l’entièreté de l’album. Jamais, donc, le groupe ne portera aussi bien son nom tout en combinant un titre d’album qui lui va comme un gant.

Quelques reproches doivent néanmoins être faits. En premier lieu, la galette est déséquilibrée : si la première moitié peut se targuer de contenir les gros "Hits", la seconde moitié est plus convenu : seul "Numb", "Shout 2000" et "Droppin’ Plates" sortent du lot. De plus, les gars auraient gagné à réduire de peu la longueur de la galette. Il y a aussi le cas du titre "Conflict" que je trouve imbuvable.

Par contre, le reste est impeccable. Que dire des touches "Électro" dissimulées ici et là. Il y a aussi des morceaux un peu plus "Grunge" qui ajoutent une belle variété à l’ensemble. DISTURBED commence en force avec un premier essai qui aurait fait des jaloux parmi les grands ténors musicaux.

THE classique : "Down With The Sickness".
Le morceau préféré : "The Game".
La reprise sympa : "Shout".