Franchement, on attend plus de SLASH et de Myles Kennedy que ce "Living The Dream". Et même si je pensais initialement arrondir mon 2,5/5 à la hausse, parce qu’objectivement ça reste bien foutu, ce troisième LP en compagnie des CONSPIRATORS est une déception dans son ensemble, surtout après l’excellent "World On Fire", sorti quatre ans plus tôt.

Bien sûr, le disque contient son lot de bons morceaux ("Mind Your Manners", "Lost Inside A Girl", "Slow Grind"), voire très bons (l’introductif "Call Of The Wild", d’assez loin la meilleure piste de la galette), la majorité des pistes semble déjà écrite en mode pilote automatique activé ("The One You Loved Is Gone"). Les chorus et les soli ne marquent pas suffisamment l’écoute, qui déroule sans grand temps fort ni temps faible. Manque de relief dans l’écriture, de hooks globalement, "Living The Dream" se consomme sans déplaisir certes, mais également sans grande passion ni enthousiasme. Pour une fois, je n’ai pas grand-chose à raconter sur ce disque, ce qui veut dire beaucoup en fait.

Après, le savoir-faire est là, hein. C’est bien placé, superbement exécuté, fignolé comme y faut sans trop d’arrangements, bien organique mais toujours professionnel. Le guitariste et son acolyte sont devenus des Sicarios qui déballent les flingues pour faire le boulot sans état d’âme et repartir en tournée une fois de plus afin de ramasser les biftons du contrat, l’air de rien. Rien qu’en écrivant ces lignes au sujet de mon idole de jeunesse, j’ai envie d’arrondir à la baisse, finalement.

Tiens d’ailleurs, je viens de le faire. Et le "Great Pretender" en mode Gary MOORE, c'est du foutage de gueule, Monsieur Hudson ! Carton jaune !