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METAL INSTRUMENTAL  |  STUDIO

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1984 Flex-able
1990 Passion And Warfare
1993 Sex & Religion
2016 Modern Primitive
2022 Inviolate
2023 Vai/gash
 

- Style : Yossi Sassi
- Membre : Cacophony, Malice, Public Image Limited, Strapping Young Lad, Casualties Of Cool, Devin Townsend Project, Devin Townsend , Gioeli - Castronovo, Sons Of Apollo, Revolution Saints, Michael Schenker, Whitesnake
- Style + Membre : David Lee Roth, Joe Satriani, G3
 

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Steve VAI - Passion And Warfare (1990)
Par DARK BEAGLE le 30 Août 2024          Consultée 665 fois

A day in the Beagle’s Life…

Avant toute chose, je tiens à dire que je ne suis pas musicien pour un sou. Mais alors vraiment pas. Mes doigts ont cette incompétence crasse dès qu’il s’agit de produire des sons et je crois bien que je fais même sonner un triangle de façon dégueulasse. Les disques instrumentaux, j’en goûte finalement assez peu parce que je ne suis pas le client dans ce genre de trucs même si j’apprécie certains artistes dans le domaine, genre Nita Strauss ou Joe Satriani. Puis il y a Steve Vai, dont mon premier contact avec lui fut apocalyptique…

C’était la sixième, cette classe charnière qui allait te faire comprendre rapidement si ton collège allait être la merde ou non. En trainant avec des mecs et des filles de troisième (et certains avaient déjà suffisamment redoublés pour être quasiment en âge de passer le bac), je savais que les trois autres années à tirer allaient être une croix à porter, mais à ce moment, je m’en foutais. Je vivais un truc assez dingue, que je ne regrette pas tant j’aurai bouffé de musique, de films et de livres à cette époque. Dans le tas, il y avait un fan de POISON, mais en réalité, il kiffait grave le Hard pailleté made in USA et il avait acheté ce "Passion And Warfare" assez rapidement car il appréciait beaucoup les deux premiers albums solo de David Lee Roth, pour lequel Vai avait officié avec le talent que l’on sait.

Seulement, en-dehors du Hard US, ben il n’aimait pas grand-chose d’autre. Le Thrash était pour lui du bruit, supplanté par le Death, les sons Industriels lui défrisaient les poils du cul mais bon, un SCORPIONS, ça passait toujours bien. Alors autant vous dire que sa première écoute de ce disque lui fut particulièrement douloureuse. Il l’avait alors apporté chez notre pote Denis chez qui nous passions le plus clair de notre temps, un peu emmerdé de ne pas savoir comment nous le décrire autrement que comme « un foutoir sans nom », ce qui a bien sûr eu le don d’aiguiser notre curiosité. Et effectivement, la définition n’est pas si mal. Sauf qu’elle ne fait qu’effleurer que Steve Vai a fait ici.

Alors qu’un joint tournait (ouais bon, c’est pas la partie dont je suis le plus fier), nous écoutions ce disque, interloqués. Nous connaissions Vai, nous savions qu’il était élève de Satriani et qu’il avait joué avec Zappa, mais là, cela dépassait ce que nous avions déjà écouté en termes de Metal instrumental. Mais quelle claque. Dès les premières notes de "Liberty", j’étais embarqué dans le voyage, "Erotic Nightmare" m’avait conquis, "For The Love Of God" mis à genoux, "The Audience Is Listening" m’avait rappelé les grandes heures de VAN HALEN et "Sisters" m’avait beaucoup ému, alors que je vivais des relations difficiles avec les deux miennes. Plus de cinquante minutes tour à tour extravagantes ou, au contraire, intimistes.

À la fin de la séance, j’ai récupéré le disque. Il avait été volontairement oublié, ce que nous faisions parfois quand un album ne nous avait pas plus, il était laissé à disposition jusqu’à ce que quelqu’un le prenne (j’avais ainsi abandonné le premier album de BABY ANIMALS sans trop de regrets. Il parait que c’est un fan de POISON qui l’a pris, héhé). Là, aujourd’hui, ce même exemplaire est sous mes yeux et il s’est écoulé un peu plus d’une trentaine d’années depuis. Je continue à l’écouter avec le même plaisir, à m’extasier devant la technique de Vai, de sa maîtrise du rack d’effets, des sons qu’il parvient à obtenir, de son sens du groove et de la mélodie – car il y en a ! – ainsi que par le feeling qui transparaît malgré tout.

Évidemment, alors que j’adore Rory Gallagher, la musique que produit Steve Vai me parait totalement abstraite, voire inconcevable. Elle se passe pourtant très bien d’un chanteur, elle se vit plus qu’elle ne s’écoute d’ailleurs. Sans entrer dans un discours de barge ésotérique, il y a une espèce de communion qui se fait entre l’artiste et son auditeur, pour peu que l’on pénètre dans un univers très bariolé et abscons. Les sons que l’artiste produit en triturant sa guitare sont extra-terrestres, fous ou au contraire, baignés d’une harmonie aussi soudaine que douce qui permet de souffler un peu en attendant sa nouvelle expérimentation.

Ne me demandez pas de vous parler de technique, je ne saurai pas vous répondre, n’y connaissant au final rien. Je vous dirais juste que c’est un mec qui prend sa gratte, qui frotte les cordes en faisant des trucs chelous et qui obtient des sons qui, pour moi, sont divins. Nous sommes au-delà d’un shred bête et méchant, nous sommes en continu dans de la création, dans une recherche d’une musicalité nouvelle. Je ne peux vous parler que de ce que je ressens chaque fois que je pose le disque sur la platine, du plaisir qu’il me procure toujours quand Malmsteen est quasiment banni de mes écoutes depuis deux ou trois ans. Certainement le Vai que j’écoute le plus souvent, avec l’opus suivant, "Sex & Religion", nouvelle expérience auditive géniale.

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   JULIEN

 
   DARK BEAGLE

 
   (2 chroniques)



- Steve Vai (guitare, claviers,basse)
- Chris Frazier (batterie)
- Stu Hamm (basse)
- Dave Rosenthal (claviers)
- Pia Vai (claviers)
- Tris Imboden (batterie)
- Nancy Fagan (la maîtresse sur la 8)
- Jamie Firlotte ("steevy vai" sur la 8)
- Bob Harris (claviers)


1. Liberty
2. Erotic Nightmares
3. The Animal
4. Answers
5. The Riddle
6. Ballerina 12/24
7. For The Love Of God
8. The Audience Is Listening
9. I Would Love To
10. Blue Powder
11. Greasy Kid's Stuff
12. Alien Water Kiss
13. Sisters
14. Love Secrets



             



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