Les débuts de SLAYER ne furent pas nécessairement de tout repos.

En premier lieu, le budget fut un gros enjeu. Il aura fallu que Tom ait un « vrai » métier et que papa King aide son jeunot afin de se lancer dans l’aventure.

De plus, l’enregistrement de la batterie posait problème. Avec un Dave qui n’avait pas encore trouvé sa double pédale, le producteur eu beaucoup de difficulté à trouver le bon "son" avec une batterie qui se voulait beaucoup plus forte au niveau sonore que tout le reste.

Sur "Show No Mercy", les titres sont écrits par le duo King/Hanneman, autant sur le plan musical que des paroles. Les gars composent un Thrash primaire, barbare, basique. Il s’agit presque de proto-Thash. Si ce "Proto-SLAYER" pose les bases, le style du groupe n’est pas encore totalement présent.

Ça matraque dans tous les sens, ça fait beaucoup de bruit. Que dire d’Araya qui s’époumone comme un beau diable pour crier les paroles. Les gars veulent se la jouer méchant, mais ne réalisent pas encore qu’ils n’ont pas à parler de Satan à tous les coups pour y arriver.

Les paroles sont effectivement au même niveau que la musique : caricaturées, prévisibles, mais attachantes. Araya ne signe rien ici, ce qui est dommage puisque les gars auraient gagné à injecter sa dose de folie au niveau de l’écriture. Néanmoins, on passe un bon moment, particulièrement avec le doublé "The Antichrist/Die By The Sword" qui a depuis longtemps passé à la postérité.

Morceau préféré : "Die By The Sword".