VOLBEAT change drastiquement de style en aliénant la plupart de ses fans au passage. Peu d’entre eux resteront, la plupart décideront de quitter le navire en se disant qu’il va sombrer suite à cette transformation inattendue. Il faut dire que, bien que l’on passe un bon moment, la musique de "Outlaw Gentlemen..." est à des années-lumière des classiques du groupe.

Cette transformation de style à un autre m’a fait réfléchir à une thématique fort intéressante : le changement. Il est surtout captivant d’étudier notre façon de réagir face à celui-ci.

Dans tous les types de relations (même musicales), il y a parfois une évolution qui amène le changement. À moins d’être un illuminé, nous avons tous une certaine flexibilité face à celui-ci, particulièrement si la mutation est minime et n’engendre en général que peu de conséquences.

Mais que se passe-t-il lorsque, après avoir vécu de merveilleuses sensations, après avoir touché l’extase et participé à des moments inoubliables, ce que l’on prenait comme acquis nous est retiré ?

La panique s’installe alors. On doute, on combat, on fuit.

J’aurais donc pu faire comme les autres et abandonner. Mais, après avoir vécu pendant aussi longtemps l’émotion de bonheur absolu, je me suis dit qu’il fallait que je m’accroche.

Surtout, il fallait que je me souvienne, que je me rappelle tous ces beaux moments… et espérer.

L’espoir fait vivre.

Suite à ce changement, je me suis mis en tête d’apprécier chaque petit instant positif, aussi minime soit-il.

"Aimer pour, mais aimer surtout malgré".

C’est à cet instant que j’ai commencé à embouteiller les souvenirs. Lorsque je vivais de bons passages, je les appréciais, puis je les mettais dans mon petit flacon.

Alors, les moments où il y avait des passages à vide, où je trouvais parfois difficile cette cohabitation, je sortais ma bouteille de "bons". Ça me rappelait alors qu’il y en avait eu beaucoup.

J’aime bien parler du bon, mais aussi du moins bon. Il s’agit d’une foule de souvenirs imperturbables qui resteront à jamais gravés dans ma mémoire. Quelquefois, il m’arrive d’avoir les larmes aux yeux. J’imagine que c’est la bouteille de « bons » qui déborde.

Par le passé, j’aurais probablement fui comme la peste après ce changement si négatif. Mais cette fois, je resterai fidèle au poste. Après tout, je me dis que ça en vaut amplement la peine.

Je n’abandonnerai pas le navire.

Je n’agiterai pas de drapeaux blancs.

Non.

Je coulerai avec le bateau s’il le faut.

Morceau préféré : "Cape Of Our Hero".

"The Stars Are Long Gone But We Can Still See Their Glow Long After They’ve Skidded Off Into Oblivion".