And the winner is…. "Super Collider" ! Toutes nos félicitations accompagnent l’heureux gagnant qui hérite du prix de la pire bouse jamais produite par MEGADETH, autrefois sommité respectée au sommet du Metal-game. À force de flirter avec les lignes douteuses, Mustaine finit par pondre un album intégralement inintéressant. En m'attaquant à la riche et longue disco des Californiens, je ne pensais pas leur coller l'infâmant 1/5, ayant trop de respect pour le boug, mais après de multiples écoutes, j’ai dû m’y résoudre pour cette cuvée 2013, désespérante de bout en bout. Quand on pense que c’est le même groupe qui a sorti tant de disques intemporels… Enfin... Le même groupe... J'me comprends... Façon de parler, hein, parce qu'il ne reste plus grand monde à bord depuis longtemps.

Passé "Kingmaker", c’est parti pour quarante minutes d’ennui infini. Rangez les objets tranchants et fermez le gaz avant d’écouter le disque, on n’est à l’abri de rien avec "Super Collider". Allez, je max un peu, comme disent les djeuns : la reprise de THIN LIZZY est sympa, il y a une bonne intention sur "The Blackest Crow", malheureusement mal exploitée, et "Dance In The Rain" possède tout ce que les autres pistes n’ont pas : un semblant d’âme, même si cette tendance de l’ombrageux rouquin à parler/slammer plutôt que de chanter devient assez exaspérante avec le temps. Au moins, le refrain fait un peu frétiller dans le slip.

Pour le reste, fermez le ban. On est en 2013 et MEGADETH signe son arrêt de mort dans une indifférence absolue, deux ans après le (déjà) ratage "Th1rt3n". Quand je lis certains commentaires ("meilleur album de la disco", "album préféré"), j’entre dans un état d’incompréhension absolu, mélange de colère, de déni, de questions concernant ma propre (in)compétence. Qui ? Que ? Comment ? Quoi ? Mais surtout : pourquoi ?

Il est impossible d’écouter "Super Collider" sans être pris par une envie subite de se faire du mal, de se jeter sur son voisin culturiste en insultant sa maman, à défaut de vider soi-même l’armoire à pharmacie. On s’emmerde devant la neutralité de compositions neurasthéniques. "Super Collider", c’est l’ultime flatline d’une formation qui a trop joué avec le feu depuis près de vingt ans. Shawn Drover a toujours été un tâcheron, donc il n’y avait rien à espérer de ce côté (il faut partir, maintenant, monsieur…), mais Broderick cachetonne ici au moins autant que Junior. Et quand le général n’y croit plus lui-même, on a une plutôt bonne idée du désastre que constitue cet opus.

Note réelle : 1,5/5.

PS : Si quelqu'un retrouve les riffs de Dave, il est prié de lui rapporter rapidement.