Depuis son instauration, le principe de la Kro-express est limpide pour moi : évoquer dans un format court et direct un avis personnel sur la foultitude d'albums existants dans nos colonnes.
CRADLE OF FILTH m'offre l'occasion avec ce neuvième L.P. de faire en effet une version rapide de mon avis sur ce "Darkly, Darkly, Venus Aversa".
Le groupe anglais se lance dans un concept album autour du démon juif Lilith, durant quasiment 63 minutes et au long de onze morceaux.
Sarah Jezebel Deva n'est plus présente aux claviers, et on le regrette clairement avec la présence pour cette unique sortie de Ashley Ellylion qui n'est pas à la hauteur côté chant ("Lilith Immaculate").
La brutalité parfois au rendez-vous ("Spawn Of Love And War") sans grande imagination, pour le reste les titres fades et sans saveur s'enchainent.
Aucun doute toutefois sur le fait que CRADLE OF FILTH fait du CRADLE. On retrouve immédiatement la marque de fabrique des anglais dans sa proposition de Black Symphonique.
C'est bien simple, cet album me laisse de marbre. Il n'est pas "mauvais" et raté, il est simplement sans originalité, dépourvu de titres marquants. L'énervement est au rendez-vous sur par exemple l'insupportable "Forgive Me Father (I Have Sinned" sans doute en raison encore une fois de la partition de Ashely mais pas seulement... Le refrain à vomir autant que le riff lead de guitare sont à fuir.

"Darkly, Darkly, Venus Aversa" est une sincère déception. COF se vautre lamentablement dans une forme de fan service sans une once d'originalité voire, plus grave, de respect pour son talent créatif.
Un album fainéant d'un groupe qui semble essoufflé.

Note réelle : 1,5/5.