Jouer de malchance, être frappé par le destin, touché par la malédiction...
Appelez cela comme vous le voulez mais lorsque le tour bus de DEATH ANGEL a lui aussi un accident, c'est le batteur Andy Galeon qui est sérieusement blessé (pour plus d'une année).
Le groupe alors en pleine bourre doit renoncer à ouvrir pour le célèbre "Clash Of The Titans" (MEGADETH, SLAYER et ANTHRAX durant l'été 1991, mythique) et est remplacé par ALICE IN CHAINS. Même sanction sur le "Painkiller Tour", remplacé par PANTERA...
Chris Kontos (que l'on retrouvera sur le premier MACHINE HEAD ensuite) assure quelques dates en remplacement mais lorsque le groupe ne lui propose pas le poste de batteur car les membres souhaitent conserver Andy, Geffen les lourde sans autre forme de procès... La très grande classe.
Mark quitte ensuite le groupe (qui poursuit sous le nom de THE ORGANIZATION à se produire toutefois) mais auditionne pour le poste de frontman chez ANTHRAX (ultra logique au final) suite au départ de Joey Belladonna.
C'est donc 14 ans après "Act III" que le groupe se retrouve (reformation actée en 2001).
Pepa est remplacé à la guitare avec son assentiment par Ted Aguilar... C'est donc ainsi que débarque "The Art Of Dying", fort d'une sacrée histoire et d'un non moins silence radio.
A quoi devait-on s'attendre ?

Il s'agit d'un patchwork musical autour du Thrash, mais pas que !
Comme chaque opus de DEATH ANGEL, celui-ci est différent du précédent et riche de nombreuses expériences musicales. Du bon Thrash, moins sophistiqué que par le passé mais toujours fortement influencé par ANTHRAX ("Prophecy", "Spirit") mais également des entrées qui rappellent ALICE IN CHAINS ("Steps Of Freedom", "The Devil Incarnate"), le Speed heavy Rock, MOTÖRHEAD ("Thicker Than Blood", "Land Of Blood"), le Punk ("No"), avec toujours cette patte si soignée (le solo de "Never Me").
Rob Castaveny compose et interprète une splendide "Words To The Wise" avec une superbe voix, toute en émotion, Denis Pepa fait de même au chant sur "Land To The Blood" et même Andy Galeon sur "Spirit" ! 4 chanteurs sur 11 morceaux, peu commun.

Une nouvelle fois, DEATH ANGEL réussit le tour de force de proposer un album réussi et vraiment original. Peu de groupes peuvent se targuer d'expérimenter autant, notamment après une si longue absence.
Les maitres de la seconde vague Thrash ont encore des choses à nous présenter et méritent une oreille attentive.
Rien de dingue toutefois ici, simplement un bon album.

Note réelle : un 3/5 pour les personnes curieuses et conciliantes.

Top : "Thrown To The Wolves".