Il aura fallu deux ans à PARKWAY DRIVE pour revenir sur les devants de la scène avec cet essai sophomore, le bien nommé "Horizons", qui en ouvre de bien nombreux pour le combo de Byron Bay. Après un premier LP remarqué auprès de la communauté Metalcore, intégrant de fortes touches made in Göteborg avec des tendances Deathcore dans l’ère du temps, les Australiens reviennent enfoncer le clou, proposant une formule plus assimilée et digérée, définissant plus encore l’identité qui fera ses beaux jours une décennie plus tard.

Si Winston McCall continue à nous époustoufler par sa palette vocale extrême, entre Hardcore, Death et Scream, c’est surtout au niveau du riffing que la différence se fait sentir. Bien plus incisif, mieux mis en avant également par une production toujours aussi inspirée, "Horizons" fait preuve de plus de nuances tout au long de la galette, maîtrisant les tempi comme des vétérans à qui on ne la fait pas. La première partie du disque est à ce titre proprement intouchable, de "The Siren’s Song" à "Idols And Anchors" en gros, en passant par le tube "Carrion" - malgré son fade conclusif tout vilain pas beau- toujours joué en live de nos jours au grand plaisir d'une fan-base toujours plus nombreuse. Un sans-faute qui mérite le 4,5/5 sans coup férir.

Malheureusement, la seconde moitié n’atteint pas sa malléole. Plus convenue, plus attendue, elle se contente de réciter les poncifs du genre sans grand renouveau, ni même application. L’important, ce n’est pas la chute, mais l’atterrissage, à ce qu’il paraît. Ce final laisse un goût amer en bouche, une sensation de « rienàbranler nature » peu ragoûtante, pilote automatique activé en supplément. Je ne vous ferai pas l’opprobre de la métaphore du soufflé, vous l’avez déjà bien saisie.

Il n’en reste pas moins que l’opus ne dénote en rien de la qualité de son prédécesseur, plus violent que jamais ("Boneyards"), summum de brutalité de la discographie de PARKWAY DRIVE, avant que l’esthétisme ne prenne le pas sur l’envie de bagarre, tout aussi louable soit-il. Et puis ce riffing… Franchement…

Note réelle : 3,5/5.