Tel un chien truffier, l’ami John Duff n’a pas son pareil pour nous dénicher, en fin limier qu’il est, de petites perles inconnues passées sous les radars pourtant affutés de notre horde de chroniqueurs. Voici donc que déboule ANCESTRAL CURSE, et son "In Dreams Of Endless Darkness", qui doit cumuler à peine 10.000 lectures au total de sa (courte) discographie sur ma plateforme de streaming favorite. Au menu, un Black Melo assez classique mais diablement efficace et accrocheur, auquel on a envie de retourner une fois la galette achevée, ce qui est assez rapide, celle-ci ne durant que 36 minutes.

Pour se faire une idée du contenu, il vous suffit de jeter une oreille au titre éponyme, concentré de tout ce que j’aime dans le genre : contraste bâti de noirceur et de puits de lumières impromptus, leads de guitares inspirés, et créativité dans les arrangements, manifestés par les interludes carillonnés et les chœurs lointains harmonisés avec les claviers. Une belle tuerie que ce morceau, je vous le dis bien haut.

Le reste de ce premier LP s’avère tout aussi recommandable avec, à chaque morceau, un petit quelque-chose qui fait la différence, que ce soit l’ajout, parcimonieux, de touches Deathcore, principalement au niveau du chant. L’occasion de profiter une dernière fois de l’organe du regretté Trevor Strnad (The BLACK DAHLIA MURDER) au passage. Les voix sont globalement très abouties, s’aventurant même sur des routes claires à l'occasion et à ma plus grande surprise.

Si l’ensemble reste un brin académique et pourrait manquer de personnalité pour les plus accrocs au genre, il n’en reste pas moins parfaitement exécuté, la production étant aussi excellente que la section rythmique. En revanche, l’univers "Horror" reste un brin cheap à mon goût, quand bien même je suis habituellement friand de cet univers à la Rob ZOMBIE. Usuellement relativement rétif aux arrangements symphoniques, je les trouve en revanche plutôt bien sentis, d’autant qu’ils relèvent ce côté épique que l’on retrouve parfois dans le Power (putain, ils vont vraiment parvenir à me faire aimer ça, les cons), qui parsème cet essai séminal.

Note réelle : un gros 3,5/5 bien gras.

PS : et je trouve cet artwork, quoique conventionnel lui aussi, tout aussi abouti.