« Je ne suis d'ailleurs pas très fan des deux premiers albums de la Vierge de Fer, enfin surtout du surcoté "Killers", n'hésitez pas à m'insulter dans la section "commentaires". »
Australopithèque ! Moule à gaufres ! Crème d’emplâtre ! Scolopendre ! Escogriffe ! Flibustier ! Ectoplasme à roulettes ! Anacoluthe ! Catachrèse ! Astronaute d’eau douce ! Protozoaire aviné ! Bougre de faux-jeton à la sauce tartare ! Écornifleur ! Isotope ! Iconoclaste ! Rhizopode !

Mille sabords ! C’est qu’il me ferait sortir de mes gonds ce troglodyte ! Bon, où en étais-je… ? Ah oui, MAULE. Une découverte… intéressante. Je me montrerai moins enthousiaste que John à ce sujet, mais il y a de bonnes choses. D’autres moindres, mais ce sont les aléas du genre qui veulent ça, le groupe pratique un style où il est facile de taper à côté. Heureusement, ils semblent plus ou moins savoir ce qu’ils font, ce qui leur permet de conserver le cap même si parfois ça louvoie dangereusement.

Effectivement, les premiers morceaux font clairement penser à du MAIDEN. Mais le grand MAULE (vingt sept années de Purgatoire pour celle-là, je le crains) n’a pas dans ses rangs un chanteur capable de singer Dickinson. L’approche de Jakob Weel est plus instinctive, elle se rapproche en cela de celle de Di’Anno. Mais là encore, le timbre n’est pas tout à fait identique, il manque un peu de puissance pour cela et on y décèle également quelques intonations à la Rolf Kasparek (RUNNING WILD) et façon Jens Carlsson (PERSUADER).

Le groupe s’emballe parfois, lorgnant vers un Power Metal très inspiré par les années 80 (le jeu de batterie) et qui découle toujours de la Vierge de Fer, formation qui aura été une grande source d’inspiration pour de nombreux jeunes biberonnés aux mélodies de Steve Harris. "Summoner", par exemple, flirte avec l’esprit de "The Hunter" de PERSUADER (au point où ils pourraient former une guilde ensemble…
…Voilà le genre de conneries que me fait écrire le Power/Heavy Metal. Frappez-moi dans vos commentaires).

Après, certains titres se veulent plus raides, à l’instar de "Sword Woman", qui transpire RUNNING WILD et qui possède quelques relents Punk dans la façon d’aborder le chant. J’avoue avoir un petit faible pour "Red Sonja" (en même temps, les rousses avec un bikini en métal, je ne sais pas, ça me rend tout chose), mais je me montre cependant moins transporté par "Father Time", contrairement à l’ami John, un peu trop lourdingue peut-être.

C’est un disque sympa (là, John doit arquer un sourcil, il me connait, il sait que lorsque j’utilise « sympa », je balance une vacherie derrière), mais ce n’est toujours pas là le groupe qui sera capable de reprendre le flambeau d’un MAIDEN vieillissant et porter haut la flamme de ce type de Heavy Metal. Il y a peut-être un peu trop de précipitation. On navigue d’un "Piece Of Mind" façon Di’Anno à des choses plus virulentes sans qu’il n’y ait forcément une véritable unité derrière le tout. Mais la formation a réussi à aiguiser ma curiosité malgré ces petits reproches. Un groupe à suivre.