SYNESTIA est entré dans mes oreilles avec leur premier L.P "Maleficium" (que Remissa en soit remercié à vie, encore une fois), claque Deathcore Symphonique terrible comme je pouvais vous l'écrire précédemment. Il faut vous avouer ce pêché mignon qui est le mien en vous précisant que je suis faible face aux nappes de Sympho dans de l'Extrême. Rien à faire.

Si je dois tenter de comprendre pour quelle(s) raison(s), j'en fini par croire que c'est mon admiration et ma passion pour le studio de jeu vidéo From Software qui en est la cause ! Les centaines d'heures passées à affronter des boss exceptionnels avec une bande-son tout aussi éblouissante à base de chant lyrique et de musique symphonique, j'ai dû basculer. Rien à faire mais les envolées sur "The Poetic Edda" (juste avant le break de mammouth), c'est juste superbe !

SYNESTIA tente un E.P certes ici, mais dans le cadre d'un split au final avec DISEMBODIED TYRANT. J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans cette "touche" quasi Électro par moments, assez éloignée de ce que le groupe proposait dans son grandiose premier album. Mais c'est bien ce violon malin et virevoltant qui m'a convaincu : "I, The Devourer" ou "Winter", les deux bombes de cette production, claquent une ambiance folle et une densité absolument dingue.

Si le chant de Ville demeure incroyable, il arrive globalement à se marier avec son Guest (Blake Mullens) au fil du temps. La batterie épileptique, les soli haut en couleur, le chant guttural caverneux à souhait, le chant Black à la LORNA SHORE, les touches symphoniques, les ruptures à gogo ("The Poetic Edda")... Et j'en passe. La touche ultime demeure "Winter", sur une base d'une œuvre qui m'obsède, à savoir "Les Quatre Saisons" de Vivaldi. Les combos se permettent même une variation sur ce thème, juste grandiose et ébouriffante.

"The Poetic Edda" est un E.P vraiment excellent et d'une subtilité peu commune. Équilibré et intelligent, c'est une formidable porte d'entrée pour découvrir SYNESTIA, le Deathcore, l'Extrême de chez Extrême, le Symphonique au service de la furie.
Chapeaux bas.

Note réelle : si au départ je partais pour un 3,5 assez frileux, c'est bien la raison qui a pris le dessus au fil des écoutes avec un 4,5/5.

Top : "Winter", "I, The Devourer".