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AEROSMITH - Toys In The Attic (1975)
Par DARK BEAGLE le 4 Septembre 2024          Consultée 470 fois

Un an après un "Get Your Wings" qui annonçait du changement, AEROSMITH remet le couvert avec "Toys In The Attic", un disque qui semble fait pour illustrer l’expression « mettre les petits plats dans les grands ». Cela commence avec une pochette qui tranche avec les précédentes. Le groupe ne pose plus, nous avons droit à un dessin à la fois nostalgique et inquiétant (regardez bien les expressions des jouets, elles ne sont pas franchement bienveillantes), il dégage un esprit à la Lewis Carroll. Ingrid Haenke, l’artiste à son origine, évolue dans un style très différent, mais elle s’est calée sur la définition que l’on peut coller à ce titre. Tout comme le célèbre « Bats in the belfry » tiré de la pièce... "Toys In The Attic" de Lillian Hellman, cela fait référence à un désordre d’ordre mental.

Ce n’est donc pas un hasard si la chanson titre se veut aussi rapide, presque épileptique pour l’époque, avec un texte un brin nébuleux. On ne peut pas (encore) tout mettre sur le compte de la drogue et "Toys In The Attic" est un disque bien moins innocent qu’il n’en a l’air. Toujours produit par Jack Douglas qui allait ici opérer un travail énorme sur le son du groupe, ce disque est la parfaite continuité de "Get Your Wings". On retrouve un esprit créatif assez similaire, mais cette fois-ci, le groupe y inclut de l’emphase, des refrains qui font mouche et surtout, ils vont produire quelques tubes – à défaut de meilleurs mots – qui allaient les propulser haut dans les charts et les faire connaître à plus large échelle.

C’est aussi sur ce disque que Joe Perry va commencer à réellement dévoiler l’étendue de son talent. Jusqu’alors co-compositeur occasionnel, il va être impliqué sur autant de morceaux que sur les deux opus précédents réunis : trois. Ce n’est peut-être pas grand-chose, mais nous le retrouvons sur le title-track, "No More No More", mais surtout sur "Walk This Way", titre Funky en diable et tout simplement irrésistible sur lequel Steven Tyler va employer un flow impressionnant, proche du débit du Rap. Ce n’est pas un hasard si RUN DMC allait s’attarder sur ce morceau onze ans plus tard et par la même redonner un coup de fouet à la carrière des Dupont Volants. L’ombrageux guitariste proposera de plus en plus de choses par la suite, souvent excellentes.

Si "Walk This Way" et "Sweet Emotion" sont les deux tubes en puissance de "Toys In The Attic", rien n’est à jeter sur ce disque, qui se veut très varié. Nous sommes souvent confrontés au Hard Rock groovy des cinq de Boston, mais le groupe sait également hisser son niveau de jeu et proposer des choses différentes, en atteste un "Round And Round" presque déplacé tant il sonne Heavy mais qui s’avère diablement efficace entre le plus chaloupé "No More No More" et la ballade "You See Me Crying" et les interventions d’un orchestre. Sur ce titre, AEROSMITH marche sur une ligne rouge, mais il ne pose jamais le pied du mauvais côté de cette ligne, il reste digne et ne vire pas dans le trop exacerbé, ne sombre pas dans l’excès comme il leur arrivera souvent d’y sombrer par la suite.

Nous trouvons une nouvelle fois une reprise sur ce disque, et encore une fois, le groupe va chercher un morceau loin d’être banal et qui donne de belles possibilités de réinterprétation. Cette fois-ci, le choix s’est porté sur "Big Ten Inch Record", originellement enregistré au début des années 50 par Bull Moose Jackson. Empruntant un Rhythm And Blues, le ‘SMITH en profite pour y apporter de l’agressivité et pour se faire plaisir en incluant des cuivres, ce qui n’est pas non plus une nouveauté chez eux. Encore une fois, il s’agit d’un choix judicieux de leur part qui leur permet d’officier un véritable travail de réappropriation intelligent et subtil, sans oublier de rester respectueux de l’original. Sans oublier son double sens scabreux qui convient parfaitement à AEROSMITH et à cet album en particulier.

Si je ne vous parle pas de "Uncle Salty" et de "Adam’s Apple", ce n’est pas parce que ce sont de mauvais titres, mais ils n’avaient clairement pas la vocation à devenir des classiques imparables. Il s’agit néanmoins de bonnes chansons, qui font leur job, dans le style typique d’AEROSMITH et qui vont permettre à "Walk This Way" de se placer sur un tremplin pour toucher le firmament. Ce titre est clairement le moment charnière de l’album, le morceau qui le fait passer dans une autre dimension, où tout ou presque est marqué par le sceau de l’excellence.

Personnellement, je n’ai pas découvert le groupe avec ce disque, mais avec son petit frère, "Rocks". S’il m’avait déjà collé une belle mandale à ce moment là, il ne m’avait pas vraiment préparé à ce qu’allait me faire vivre "Toys In The Attic". En l’espace d’un an, AEROSMITH a réalisé d’énorme progrès en termes d’interprétation et de songwriting, le groupe a su hausser son niveau de jeu pour atteindre un pallier qu’il approchera encore par la suite, mais sans jamais l’atteindre entièrement. Il y a des albums qui sont magiques, et celui-ci l’est indéniablement. Un des sommets de l’année 1975, assurément.

Morceaux imparables : "Walk This Way", "Sweet Emotion".
Morceaux à ne surtout pas négliger : "Toys In The Attic", "Big Ten Inch Record", "No More No More", "Round And Round", "You See Me Crying".
Ventre mou de luxe : "Uncle Salty", "Adam’s Apple".

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   (2 chroniques)



- Steven Tyler (chant)
- Joe Perry (guitare)
- Brad Whitford (guitare)
- Tom Hamilton (basse)
- Joey Kramer (batterie)


1. Toys In The Attic
2. Uncle Salty
3. Adam's Apple
4. Walk This Way
5. Big Ten Inch Record
6. Sweet Emotion
7. No More No More
8. Round And Round
9. You See Me Crying



             



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