James chante du nez et parfois presque faux. Normal, à force de la jouer de plus en plus naturel, il est condamné à se séparer des béquilles qui lui permettaient de faire illusion pendant l'âge d'or du groupe.
Kirk tricote dans le vide. Normal, on le retrouve comme avant, sans inspiration aucune. Comme il a pris de l'âge, comme il décore des morceaux moins exceptionnels que dans les années 80, ça donne un truc globalement vraiment pas terrible malgré quelques fulgurances sympathiques ("The Day That Never Comes" qu'il se partage intelligemment avec James).
Lars pousse des caisses vides. Là encore, on connaît depuis longtemps. Le batteur n'a jamais été un frappeur bien original. Quand il a décidé de faire sonner ses fûts comme de la merde (je ne parle pas de la parenthèse "...And Justice For All" mais de la période post "Load"), il s'est définitivement grillé auprès du public.
Robert est absent (sur disque, qu'on se comprenne bien). Vous allez me dire, on s'en branle, Robert, c'est SUICIDAL TENDENCIES, absolument pas METALLICA. Et qu'il ait peint en noir son attirail de skateur ne change rien à l'affaire.

Malgré ça, l'esprit revival mêlé aux 250000 influences ingurgitées par METALLICA ces 15 dernières années procure un certain plaisir. Patchwork sans grande énergie mais aux quelques riffs bien sentis, "Death Magnetic" fait un peu mieux que "St Anger" mais ne prend aucun risque.

Voilà...