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METAL SYMPHONIQUE  |  STUDIO

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EDENBRIDGE - Arcana (2001)
Par ANCESTOR le 1er Décembre 2002          Consultée 10104 fois

A la base, EDENBRIDGE, je ne connais pas trop. J’ai vaguement écouté leur premier CD qui, je l’avoue, ne m’a pas laissé un souvenir impérissable … Mais, ayant lu par-ci, par-là, quelques diatribes plutôt courtisanes sur leur 2ème opus, je me suis laissé appâter par une audition plus approfondie de cette formation Autrichienne (phénomène déjà assez rare en soi pour être source de curiosité), et le résultat, ma foi, en est résolument aguichant (voire davantage si affinité 8-).

Inquisiteur, je regarde le livret, pourvu d’une bien belle jaquette d’inspiration antique et lunaire et, au verso de celle-ci, apparition divine, grâce évanescente, nymphe intemporelle : Sabine … Mais bon, ne nous emballons pas, voyons la musique. Comme souvent par les temps qui courent, l’album débute par un court préambule instrumental au classicisme de bon aloi. Assurément captivant, les cloches, harpes, violons, trompettes et hautbois, y tissent une atmosphère mystérieuse qui se développe en ondulations alternant douceur et grandiloquence. Quant au reste, je vous en propose un aperçu à travers quelques uns des titres les plus remarquables :

"Starlight Reverie"
Sous ce sobriquet, fort joli au demeurant, se cache en fait un véritable hymne dont le souffle s’avère nettement plus poétique qu’épique. Au programme donc, une ritournelle speedée et éminemment mélodique assurée par une guitare lumineuse et un clavecin tourbillonnant. Et là, sur fond de chevauchée furieuse soutenue par une rythmique en acier trempé, l’ange peut enfin apparaître. Sabine a une voix réellement séduisante, raffinée et céleste, aux intonations un peu dramatiques, et qui emprunte autant à Tarja (NIGHTWISH) pour le lyrisme, qu’à Annecke (THE GATHERING) pour le phrasé un tantinet lascif. Derrière par contre, pas de répit, ça assure à fond. Le refrain déboule à Mach 6, enrichi par le clavecin survolté qui agrémente aussi un superbe solo de guitare, rutilant et harmonieux. Un savoureux festin.

"Into The Light"
Ambiance : un son grave et profond, comme une sirène de bateau, une harpe bizarre aux tonalités asiatiques, des miaulements de guitares... Puis ça attaque par un riff mid tempo de guitare et de violons, syncopé et assez hard. Le couplet est d’une facture originale : le chant est posé sur des arpèges de piano auxquels s’enchaîne le riff, puis les arpèges et le chant sont repris, suivi du riff, etc … Un pont chatoyant et le refrain arrive, un vrai régal : voix ardente, féerique et langoureuse (hhhhaaarrg !), on n’a l’impression que c’est uniquement pour nous qu’elle chante … Bref, le rythme s’accélère et après un passage plus que réjouissant au clavecin, on a le droit à un festival de guitares virevoltantes et radieuses. Une autre partie chantée et le morceau s’achève doucement sur l’ambiance du début. Rien à redire, ce n’est que du bon, nuancé et bien construit.

"Winter Wind"
Suivant une courte introduction au clavier / harpe, des arpèges délicats de guitare acoustique diffusent un climat serein. Sabine entre en scène : voix douce, romantique à souhait, pleine d'inflexions voluptueuses … Et l’ambiance monte, le piano rejoint la guitare, la batterie débarque à son tour et c’est le refrain : accords de guitares plaqués sur les temps forts, violons, voix encore une fois plus qu’attirante (Rhâ, lovely !), le grand jeu quoi. Break, une courte et sublime litanie en solo de Sabine et le couplet reprend. Suivent, un solo étincelant et un élégant pont acoustique puis le morceau s’achève sur un nouveau refrain somptueux. Eprouvant de félicité.

C’est vrai, je n’y ai pas été avec le dos de la cuillère mais cet album à d’indéniables qualités. Il est fait d’un Metal subtil, puissant et délicat voire reposant, malgré l’antagonisme flagrant qui peut exister entre ces deux termes et, on ne peut que vanter la beauté et la richesse des arrangements. Mon honnêteté et mon pointillisme m’oblige toutefois à certains bémols. Hormis le mixage qui pourrait être nettement mieux travaillé, on pourra constater certains imperfections au niveau des rythmes, parfois un peu décousus et (ou) trop saccadés et les solos du guitariste manque un peu de diversité, quand il n’abuse pas ouvertement des dégoulinades de notes liées. Cela dit, à mon avis, ils ont leur chance et leur 3ème CD pourrait bien faire très fort et marquer leur consécration. C’est tout le mal que je leur souhaite.

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Par BAST, STEF




 
   ANCESTOR

 
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- Sabine Edelsbacher (chant)
- Lanvall (guitare, claviers)
- Andreas Eibler
- Kurt Bednarsky (basse)
- Roland Navratil (batterie)


1. Ascending
2. Starlight Reverie
3. The Palace
4. A Moment Of Time
5. Fly On A Rainbow Dream
6. Color My Sky
7. Into The Light
8. Suspiria
9. Winter Winds
10. Arcana



             



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