Recherche avancée       Liste groupes



      
BLACK INDUS AMBIENT  |  STUDIO

Commentaires (8)
Metalhit
Lexique black metal
L' auteur
Acheter Cet Album
 


 

- Style : Abigor, Rebirth Of Nefast, Aara, Deathspell Omega
- Membre : Macabre Omen, YerÛŠelem, Children Of MÄani, Ershetu, Eitrin
- Style + Membre : The Eye, Martröð

BLUT AUS NORD - Mort (2006)
Par JEFF KANJI le 23 Décembre 2024          Consultée 232 fois

Quand on est Français, difficile d’ignorer ce géant de la scène Black Metal qu’est Vindsval. Mais maîtriser son œuvre prolifique, c’est autre chose. Et il convient de rappeler qu’y compris sous son vaisseau principal BLUT AUS NORD, il y a de quoi satisfaire des appétits assez différents.
Sensibilisé au Black impérial des "Memoria Vetusta", réceptif au Black atmosphérique-Indus majestueux des "777", les expérimentations des plus récents "Disharmonium"… Il y a pourtant des œuvres qui se distinguent par leur étrangeté et leur caractère singulier dans la discographie des Normands.

Nous ne parlerons pas aujourd’hui du monument "The Work Which Transforms God", mais de la plongée dans les méandres les plus noirs du Black Indus, voire même de la Noise. Ici, tout est texture. L’habitué aux structures, aux carrures, aux tonalités devra laisser ses préceptes et ses grilles de lecture de côté. Cette œuvre est infernale (pas autant qu’un MAGIA VETERUM faut pas déconner), et exploite avec bruitages, mélodies arpégées dissonantes, percussions digitales, vocaux lointains, d’outre-tombe ou solennels le processus de décharnement, d’aliénation… La mort, c’est pour son créateur autant la fin des règles, des limites, que l’acquisition au prix fort de la liberté totale.

Alors oui "MoRT" est expérimental ça ne fait pas de doute. Pensé, conçu et envisagé avec un degré de conceptualisation élevé, il se pose en terreau : où le Black pourrait aller, où et comment les drones pourraient servir de zones de clarté dans l’obscurité, le tout avec une volonté farouche d’entretenir cette sensation rampante de la mort qui nous saisit. En cela l’album est presque un triptyque, la première partie, la plus cinglante trouvant son paroxysme dans les dissonances quasi inécoutables en milieu du troisième chapitre. Le cœur de l’album s’emploie à se délester des derniers atours, à lâcher nos dernières certitudes avant l’élévation. Car oui la dernière partie fait redescendre la pression en pente douce, sans lâcher totalement l’étreinte, quand les vocaux se font aussi présents que fantomatiques, portés par des drones impérieux et intelligents.

Refusant d’exploser, de s’animer, de décoller, "MoRT" n’est clairement pas une œuvre qui se comprend aisément, et ce n’est d’ailleurs pas le but ; ce qu’elle vous fait ressentir, libérer, ouvrir en vous est nettement plus satisfaisant. Produire une œuvre qui procure une expérience quasi unique (la réécoute est moins plaisante, et n’atteint jamais la plénitude du premier fix), c’était une expérience inattendue, et une base saine sur laquelle inventer de nouvelles règles.

A lire aussi en BLACK METAL :


DRUDKH
Blood In Our Wells (2006)
Black indus ambient

(+ 1 kro-express)



AENAON
Hypnosophy (2016)
Les nouveaux dieux de l'Olympe récidivent


Marquez et partagez





Par POSSOPO




 
   POSSOPO

 
   JEFF KANJI

 
   (2 chroniques)



- Vindsval (chant, guitare)
- Wd Feld (batterie, claviers, programmation)
- Ghöst (basse)


1. Chapter I
2. Chapter Ii
3. Chapter Iii
4. Chapter Iv
5. Chapter V
6. Chapter Vi
7. Chapter Vii
8. Chapter Viii



             



1999 - 2024 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod