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DEATHCORE  |  STUDIO

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2019 The Valley
2021 Kin
2025 1 Hymns In Dissonance
 

- Style : Job For A Cowboy, After The Burial, Carnifex
 

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WHITECHAPEL - Hymns In Dissonance (2025)
Par KOL le 7 Avril 2025          Consultée 91 fois

Quel plaisir de voir un album de Deathcore en sélection du site, même si associer "Plaisir" et "Deathcore" ne coule pas de source : "two words combined that can’t make sense", me dirait même l’ami Mustaine. Il faut savoir que, parmi la rédaction, nous sommes relativement peu nombreux à goûter à la bestialité primitive du style en question : Remissa et votre humble serviteur, évidemment, voire un Fenryl ou un T-Ray à l’occasion. Épicétou ou presque ! Je n’avais pas totalement vu venir Beagle, l’esthète vintage de notre joyeuse troupe de branquignoles, pour apporter cette consécration à un truc aussi… basique. Mais il faut également reconnaître que le genre a connu une évolution salutaire ces derniers temps pour sortir de l’impasse créative inhérente à un style visant essentiellement à casser des gueules. Un groupe comme FIT FOR AN AUTOPSY, voire ORBIT CULTURE de l’autre côté de l’Atlantique, ont ainsi teinté leur brutalité de touches Melodeath pour lui apporter un chouya de sophistication sans pour autant annihiler l’essence même du mouvement tant décrié. WHITECHAPEL, l’un des pionniers, avait d’ailleurs cédé à la tendance mélangiste, avec deux opus franchement excellents : "The Valley" en 2019 et "Kin" en 2021, allant même jusqu’à intégrer significativement un chant clair apportant une certaine profondeur à la recette, à défaut de réconfort (faut pas déconner non plus).

Sauf qu’ici, "Hymns Of Dissonance" constitue une réelle reconnexion avec les fondamentaux du courant. Alors, je vous vois venir en mode "on nous l’a déjà faite mille fois, celle-là", parce que vous n’êtes pas nés de la dernière pluie, chers lecteurs, mais que nenni ici, ce n’est pas le pseudo-retour-aux-sources que certains attendent encore de la part de METALLICA ou de MEGADETH (spoiler : ça n’arrivera pas) ! Ici, on y est pour de vrai, dans le dur de dur des racines du mal chères à Dantec quand celui-ci n’avait pas définitivement encore fondu un plomb. Finis les gazouillis des oiseaux, WHITECHAPEL est là pour les écraser de toute sa puissance dévastatrice. Portés par un frontman exceptionnel, l’un des meilleurs, dans une forme olympique, l’écoute de "Hymns In Dissonance" s’avère particulièrement éprouvante, entre extrême pesanteur des rythmes et accélérations improbables, entre les shrieks, growls et autres grunts caverneux de Bozeman, sans parler des atmosphères oppressantes des arrangements concoctés par une production irréprochable dans son approche moderne. Clairement, si vous allez au bout, c’est que vous êtes là pour en chier, et pas qu’un peu. Il se pourrait même que vous vous surpreniez à apprécier la douleur. Posez-vous alors les bonnes questions. Me concernant, ça fait longtemps que j’ai la réponse.

Quand on tire son blase du nom du quartier de Londres où sévit au XIXème siècle Jack L’éventreur, c’est que l’on éprouve de sérieux penchants pour lesquels il conviendrait de consulter un professionnel. Ces fêlures humaines, restituées au travers d’une approche plus accessible sur les opus précédents, restent heureusement bien prégnantes. Elles trouvent simplement d’autres vecteurs pour émerger du chaos, à travers ces atmosphères évidemment, mais également via les leads de guitares, franchement inspirés, qu’ils soient bruitistes ou mélodiques. Ce sont ces dimensions intimes qui permettent à "Hymns Of Dissonance" d’émerger de la scène Deathcore, là où tant d’autres s’échinent le chibre à essayer de bastonner plus fort que son voisin en mode Fight Club, et je crois ainsi saisir pourquoi Beagle a été tant séduit. Il me tarde de lire ses mots pour en avoir confirmation.

Pour ma part, j’avoue toujours éprouver un petit faible pour "The Valley" et "Kin", plus digestes que la plâtrée servie pleine face en 2025, même si je n’ai objectivement rien à reprocher à ce disque, sans aucune concession. Qu’il ait conquis à ce point l’une de nos plumes les plus pointilleuses démontre bien l’étoffe dont il est fait. Disons juste qu’il ne m’a pas totalement emporté comme ses prédécesseurs, mais le ressenti est par nature hautement subjectif. "Hymns In Dissonance" reste avant tout un défouloir de grande qualité, qui séduira les petits comme les grands. Enfin, surtout les plus résistants.

Note réelle : 3,5/5.

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   DARK BEAGLE

 
   KOL

 
   (2 chroniques)



- Phil Bozeman (chant)
- Alex Wade (guitare)
- Ben Savage (guitare)
- Zack Householder (guitare)
- Gabe Crisp (basse)
- Brandon Zackey (batterie)


1. Prisoner 666
2. Hymns In Dissonance
3. Diabolic Slumber
4. A Visceral Retch
5. Ex Infernis
6. Hate Cult Ritual
7. The Abysmal Gospel
8. Bedlam
9. Mammoth God
10. Nothing Is Coming For Any Of Us



             



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