J’écoute souvent ce que chronique John. Il y a parfois de bonnes surprises à la clé, comme MAULE, qui est loin d’en être une demi. En revanche, j’avoue être un brin plus dubitatif concernant ce MEGA COLOSSUS à la pochette un peu… euh… bof. En plus, si je n’avais pas lu le texte de John avant d’écouter, je me serai attendu à quelque chose de plus Southern Rock. Mais non, il s’agit d’un Heavy des familles qui a du potentiel, mais qui n’est pas toujours bien exploité.

Par quoi je commence ? Le chant de Sean Buchanan ? Ok. Pas ce n’est pas Jay du même nom, ça, c’est clair. Je ne dirai pas que c’est laborieux, mais ce n’est pas forcément agréable non plus. Il est parfois monocorde, parfois sur le fil au niveau de l’interprétation et on sent qu’il en bave sur certaines parties. Et quand il y a des chœurs, le résultat est pour le moins… pittoresque. Ouais, un bon mot ça, pittoresque. Ce n’est pas trop blessant, mais on sent que ce n’est pas l’extase non plus.

Ensuite, ça riffe. Ça, pour riffer, ça riffe. Peut-être un peu de trop, certaines idées sont parfois superflues, un peu de trop en fait, elles alourdissent les compositions un peu inutilement. C’est clair que les guitaristes ne sont pas des manchots, mais plus de simplicité rendrait certainement leurs compositions plus percutantes (avec un autre chanteur, certes). Les soli en revanche sont de très bonnes factures, plutôt mélodiques et intéressants, même pour un non-musicien comme moi. Là, c’est incontestablement un bon point.

Après, il y a quand même un côté cheap qui se dégage de l’ensemble. Cela peut avoir son charme, mais dans ce cas précis, cela fait plutôt grincer des dents, parce qu’il y a du potentiel, mais il est soit sous-exploité, soit surexploité. Entre cette volonté de mettre du riff partout au détriment des morceaux et des passages lumineux, tout se mélange, tout se perd et c’est dommage. Plus de sobriété dans l’écriture pourrait rendre MEGA COLOSSUS plus pertinent.

Il manque un truc, ou il y en a de trop, c’est au choix. Mais cet album ne me donne pas vraiment envie de me pencher sur les anciens. Je lirai toutefois les chroniques de l’ami John (et je risque certainement de me laisser convaincre…), on ne sait jamais !


Note réelle : 2,5/5