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BLACK METAL  |  STUDIO

Commentaires (10)
Lexique black metal
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ALBUMS STUDIO

1996 2 Far Away From The Sun
1997 1 The Coming Of Chaos
1999 Thy Black Destiny

E.P

1994 1 Finis Malorum
 

- Style : Cardinal Sin, Butcher's Hook, Dawn, Vinterland, Dissection, Naglfar
 

 Myspace Sacramentum (750)

SACRAMENTUM - Far Away From The Sun (1996)
Par HAPLO le 2 Octobre 2024          Consultée 384 fois

Oulala… ça part en sucette chez NIME ! Voilà t’y pas qu’un Haplo "aux-oreilles-de-petit-progueux-si-délicates" est amené à kro-Xer un combo de Black Metal si foutrement éloigné de ses zones de villégiatures habituelles. Circonstance aggravante monsieur le Président, on lui file une formation aussi emblématique que peut l’être celle formée par les Suédois de SACRAMENTUM : décriée par les uns comme un vulgaire ersatz sans âme de DISSECTION et adulée par les autres comme musicalement novatrice, voire limite à l’origine d’un nouveau sous-genre métallo-maléfique… Encore un coup à se ramasser une volée de canettes sur la calebasse par des pas-contents de tout poil. Mais à NIME, on aime écrire (dangereusement) sous une pression non sponsorisée… Alors hue cocotte !

C’est donc tendu comme un string presque invisible sous le futal en cuir moulant d’une front-woman enchanteresse de Metal Sympho que je file consulter mon webzine préféré pour me cultiver à la lumière du lexique Black Metal nous ayant été pondu par l’ami Possopo (et que tu dois déjà connaître par cœur Ô lecteur ténébreux) dont je reprends ici lâchement l’introduction érudite :

"Le Black Metal est connu pour tout l’apparat qui l’entoure, les croix inversées, les maquillages morbides, les forêts photographiées dans la nuit noire quand on ne voit plus la forêt…
Musicalement, le Black Metal a tellement évolué et a été tellement pris en otage qu’une définition stricte du genre devient une démarche assez périlleuse. Oui, les guitares sont censées assaillir les tympans à coups de haut médiums prompts à déchirer les tympans. Oui, les vocaux sont supposés être engendrés par des raclements de gorge maladifs (grosso modo, le but est d’imiter la voix d’un démon - Azagthoth, Méphistophélès, Jeanjean le facteur, Ripolax… Je ne sais pas trop - à court de pastilles Valda). Oui, les riffs de guitare se doivent de générer un savant mélange de brutalité et de langueur, loin des tranchants canevas Thrash ou Death. Oui, le rythme est en droit d’alterner excès de vitesse et lenteur pachydermique. Oui, la production nécessite un budget minimal et doit sentir le moisi."

Alors pour le coup, et c’est tout à l’honneur de notre bon Possopo, SACRAMENTUM rentre comme un écrou de 10’ dans cette très belle évocation de ce que peut être un digne représentant de ce style et de l’atmosphère blafarde qui s’en dégage : m’attendant à une musique très prévisible (et forcément pas très fine) j’ai même été surpris par le luxe de détails qui ornent l’oraison noire des trois Suédois et de la signature musicale assez riche qui s’en dégage. Celle-ci se construit autour d’une voix caverneuse réverbérante à souhait et placée légèrement en retrait des instruments (voire sur certains passages à la limite de l’audible), des lignes rythmiques hypnotiques sachant tour à tour être rapides et agressives puis lourdes, tel le pas suffocant d’un mort allant rejoindre son nécromancien préféré, sans oublier une batterie très véloce dont les tempi ultra élevés n’oblitèrent aucunement des jeux de toms galopants.

Ce "Far Away From The Sun" de 1996 m’est donc apparu comme une offrande compacte et dense tout en sachant générer une ambiance étrangement plus volatile de brouillard glacé. Nisse Karlén et ses sbires parviennent à y déployer une tension maléfique / maladive continue, très (très) ponctuellement aérée par des séquences en voix claire ou encore l’intervention d’arpèges et même de claviers ! La dominante reste néanmoins la rapidité morbido-plombante (je n’arrive pas à l’exprimer autrement !) et l’écho vocal caverneux transportés par les trois musiciens.

Comme tu t’en doutes ô lecteur indulgent, mon attachement viscéral aux variations instrumentales en particulier et à l’effet de surprise en général m’ont légitimement poussé à réécouter plusieurs fois d’affilée le mesuré et blafard "Beyond All Horizons", le surprenant "Blood Shall Be Spilled" aux mélodies très prenantes ou encore la surprise du Chef concoctée en clôture avec le déstabilisant "Darkness Falls For Me (Far Away from the Sun, Part 2)" qui prouve s'il en est besoin que les Suédois, même adorateurs d’un style que certains pourraient juger de clivant, ne s’y laissent pas emprisonner pour autant.

Je ne suis cependant pas le premier à l’écrire, et sûrement pas le dernier, "Far Away From The Sun" me paraît néanmoins souffrir d’un déroulé quelque peu monolithique et linéaire, sans doute accentué par un chant finissant par être répétitif, qui fait que même en l’ayant apprécié, je n’en suis pas tombé amoureux… Sa teinte nébuleuse comme son relief osseux font toutefois en sorte que j’écouterai peut être un peu de Black de temps en temps… Thanks Mister Storm !

- En tête de gondole : les trois titres cités !

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   JULIEN

 
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   STORM

 
   (3 chroniques)



- Nisse Karlen (chant, basse)
- Anders Brolycke (guitare)
- Nicklas Rudolfsson (batterie)


1. Fog's Kiss
2. Far Away From The Sun
3. Blood Shall Be Spilled
4. When Night Surrounds Me
5. Cries From A Restless Soul
6. Obsolete Tears
7. Beyond All Horizons
8. The Vision And The Voice
9. Outro - Darkness Falls For Me/far Away F



             



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