Moi et MACHINE HEAD, ce n’est pas forcément une histoire d’amour, il y a des hauts et des bas, j’aime bien "The Blackening" et j’avais bien apprécié "Of Kingdoms and Crowns". Par contre, "Burn My Eyes", hormis le morceau "Davidian", ça veut pas, et "Catharsis" est un des trucs les plus chiants que je connaisse. Donc voilà, pas forcément la plus grande aficionado du groupe, sauf que "Unto the Locust" existe. Et allez savoir, c’est un album que j’adore énormément.

Pourtant, "Unto the Locust" n’est pas l’album le plus important du groupe, il n’a pas la valeur historique de "Burn My Eyes", et il ne signe pas un retour en grâce comme "The Blackening", il est même dans la continuité logique de ce dernier. Un Thrash Metal moderne, agressif et pourtant si beau et mélodique, la bande à Robb Flynn a tout compris sur cet album pour fournir la perfection. Déjà la voix de Robb, pourtant si arrachée et énervée soit-elle, véhicule une quantité d’émotions incroyables, son envolée sur le refrain de la pourtant lourde "Be Still And Know" file des frissons, son accalmie sur "Darkness Within" est belle à en pleurer et que dire du dernier pré refrain de "Locust", véritable instant d’euphorie qui me fait péter un plomb à chaque écoute. Mais en plus de ça, tout le reste est au même niveau, les riffs sont monstrueux et les soli, mama les soli ! Les duels entre Flynn et Demmel c’est du caviar ! Ouais nan, j’en perds mes mots quand j’écoute cet album.

Parce que oui, j’ai eu envie d’écrire cette kro-x en me repassant l’album, comme ça, rapidement. Et je sais que je pourrais aller profondément dans l’analyse, mais nique, j’ai le break de "Darkness Within" qui est en train de m’éclater le cerveau là, donc spouep, je conclus. MACHINE HEAD est un grand groupe, pas forcément celui qu’on retient le plus dans l’histoire du Metal, mais il peut sans crainte se placer à la table de ces groupes qui ont un jour réussi à sortir un album parfait.