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POST-BLACK PROG METAL  |  STUDIO

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WORMWOOD - The Star (2024)
Par MISS OF PUPPETS le 11 Avril 2025          Consultée 242 fois

C’est le soir et j’ai comme l’impression de manquer d’air.
Je pars m’isoler quelques minutes.
Je ferme la porte de la salle de bain à clé.
Je suis là, seule face à mon miroir et face à moi-même.
Je retire le maquillage que j’ai appliqué tôt ce matin qui fait de moi le personnage que j’ai façonné depuis tant d’années. Dans ce miroir, le reflet de mon âme s’impose à moi. C’est ce dont j’ai besoin à cet instant: être face à moi-même.
Je n’ai plus de sourire pour faire bonne figure, plus de blague pour faire diversion et plus de posture assurée pour contrer certains discours.
Mes yeux sont humides et rouges, mes épaules sont tellement lourdes et la fatigue est si pesante.
Encore une accumulation d’informations à analyser en cette fin de journée: comme un sentiment de superposition et de milles feuilles, que mon cerveau a pris l’habitude de trier et de prioriser. Mais là ce soir, mes sentiments prennent le dessus sur le factuel et j’étouffe littéralement. Mon esprit est embrouillé.

Comme à mon habitude depuis quelques mois pour aller mieux, je mets "The Star" en fond sonore.
Je me fais la remarque que cet album porte à merveille son nom car telle une étoile il me guide, comme pour me donner direction, celle de l’apaisement. À vrai dire, je ne connaissais rien de WORMWOOD avant, mais cela n’a pas empêché mon coup de foudre musical. J’aime lorsque le Black Mélodique se teinte de Prog et lorgne vers le Folk (AGALLOCH, SKYFOREST, THE FLIGHT OF SLEIPNIR ou encore GALLOWBRAID sont mes références), où les chœurs et les mélodies aérées m’envahissent au point de faire baisser ma pression artérielle.

Comme beaucoup d’entre vous, c’est d’abord cette pochette qui m’a interpellée. Elle a attisé ma curiosité et m’a littéralement happée. Elle a cette particularité d’agir un peu comme la scène d’ouverture haletante d’un film, en plongeant immédiatement quiconque dans l’action qui se dessine sous ses yeux. On est de suite partie prenante et l’esprit ne peut s’empêcher d’y donner du sens en imaginant un avant et un après cette scène figée. Avec le recul, je me rends compte qu’elle constitue l’expérience auditive de cet album en soi et aide à l’immersion.

Puis arrive la première écoute, et là j’ai de suite ressenti ce besoin d’y revenir lorsque la dernière note de "Ro" a été jouée. L’oxygène a pu remplir de nouveau mes poumons, comme si j’avais coulé au fond de la piscine et que mon instinct de survie m’incitait à remonter à la surface de l’eau pour reprendre mon souffle. Mon cerveau quant à lui a secrété suffisamment de dopamine qu’il réclame sa dose de récompense quotidienne à présent.

Ce qui me frappe dès le premier titre, "Stjärnfall", est cette embarquée suffocante et immédiate à coups de trémolos et de blast qui percutent violemment ma boite crânienne. Je consens à être emportée de force dans l’univers de WORMWOOD sans retour en arrière possible. Seules les notes floydiennes permettent cette respiration ultime, comme si telles des bouteilles d'oxygène, elles étaient les seules à pouvoir me maintenir en vie. L’alternance de rythme apporte une véritable nuance rendant ce titre très digeste à mes oreilles et accessible. Les chœurs et les lignes de claviers s’ajoutent magnifiquement aux instruments déjà présents, et aèrent le tout au lieu de complexifier la composition.

L’album se poursuit et l’histoire nous est contée avec toujours autant de mélodies percutantes qu’on garde bien en tête, mais notre esprit, lui, est ailleurs. Les atmosphères et ambiances sont travaillées à la perfection. Elles se succèdent à merveille alternant avec brio mélancolie et fin du monde avec "Suffer Existence" notamment.
Puis, le dernier morceau retenti et en un titre, un seul, je parviens à être aussi légère qu’une plume et à m’envoler au gré des courants contraires, aussi loin que possible. Je parle de "Ro". Ce titre est si enivrant et addictif. C’est pour moi le riff de l’année 2024 tout simplement. Il me touche comme je l’avais rarement été jusque-là, presque tout genre confondu. Il donne une impression de facilité ce qui est incroyablement déconcertant et montre à quel point une mélodie peut avoir un réel pouvoir sur vous. Tout y est : mélodie magistrale, riff envolé, break qui temporise et chœurs en magnifique harmonie.

Je savoure jusqu’à la fin la dernière note de musique et déjà mon cerveau réclame de nouveau cet album telle une récompense.

C’est donc sur ce titre que j’ouvre de nouveau les yeux sur moi et sur ma réalité, mais avec toute la légèreté dont j’avais besoin.
Je respire.

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- Nine (chant)
- Tobias Rydsheim (guitare)
- Jerry Engström (guitare)
- Oscar Tornborg (basse)
- Tatu Kerttula (batterie)


1. Stjärnfall
2. A Distant Glow
3. Liminal
4. Galactic Blood
5. Thousand Doorless Rooms
6. Suffer Existence
7. Ro



             



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