J’avais beaucoup aimé cet album à sa sortie et, n’étant pas fan des dernières sorties, j’ai donc décidé récemment de replonger dedans pour savoir si, les années passant, une frange de mes émotions restait intacte, et qui plus est encore, si "16[485]" conservait de sa superbe.

Et je dois dire que me voici moins enthousiaste en 2025 concernant cet album qui reste pourtant encore l’acmé discographique des Allemands. Toujours aussi bien foutu, il n’y a rien à redire à cela, j’ai comme l’impression que ce type de Black Metal a tendance à mal vieillir. Auparavant novateur et enfonceur de portes ouvertes, AGRYPNIE garde cette atmosphère pesante d’une solitude urbaine désespérante. Œuvre noire et introspective, "16[485]" pourrait se targuer d’être du Black moderne comme l’affuble Mefisto, mais il n’est en substance que cela. Et je crois que j’ai de plus en plus de mal avec ce type de Black Metal.

Principal point crispant : le chant que je trouve insuffisamment agressif et dont la tessiture de la voix m’horripile au bout d’un certain temps. En fait, pour dire vrai, je crois qu’AGRYPNIE sonne trop doux à mes oreilles. Autre point un peu compliqué, la longueur de l’album. Autre sujet de discorde, l’homogénéité des compositions qui n’ont plus vraiment tendance à me subjuguer. Dernier sujet : le son de la batterie que je trouve mal mixé, la double grosse caisse est peu audible et la caisse claire sonne un peu trop de manière synthétique. À contrario, les riffs restent bien ciselés et les nappes de claviers, jamais trop en quantité, apportent vraiment quelque chose d’intéressant du point de vue des ambiances.

Mention spéciale à certains titres qui restent excellents notamment grâce à de beaux riffs tueurs et un agencement des compositions très bien ajusté. Sont nominés donc "Der Tote Trakt", "Morgen" et "Kadavergehorsam". Bon voilà, ce n’est pas le tout mais je m’échappe vite fait de cette chronique. Je trépigne trop d’impatience d’en finir, c’est le signe !