Layne Staley était… Pff… C’est tellement difficile de placer des mots justes le concernant. Oui, c’était un putain de junkie, mais écoutez-le chanter ! Ecoutez sa voix, ce qu’elle véhicule… Rien que de penser à sa performance sur ce disque, j’ai les poils des bras qui se dressent. La simple évocation de "Would" me fait monter les larmes aux yeux. Même si je le trouve incroyable sur l’album de MAD SEASON, c’est avec ce disque que je l’ai connu, et qu’il m’a tué.

Putain de chanteur…
Et putain de groupe aussi.

Il ne faut pas le sous-estimer. En même temps, avec un guitariste comme Jerry Cantrell, capable de balancer des riffs lourds et hypnotiques, sales et lancinants, qui expriment également un mal-être, qu’aucune joie ne vient illuminer… Vous voulez quoi ? Que je vous fasse un dessin ? "Rooster" ou "Down In A Hole" devraient suffire à vous convaincre de son talent et de sa capacité à offrir à Staley des caviars monstrueux pour sa voix.

Sean Kinney et Mike Starr ne sont pas en reste, ça groove, la rythmique n’est pas terne. Le Grunge n’est pas une musique terne, il vieillit d’ailleurs très bien. "Dirt" était une claque à sa sortie. Il l’est encore aujourd’hui. Il fait même encore plus mal aujourd’hui car on connait l’histoire. Ce disque n’a sauvé ni Starr ni Staley.

Un des rares disques où j’aime absolument tous les morceaux. Un des rares disques que j’adore écouter mais que je ne fais que rarement parce qu’il remue trop de trucs. Un des rares disques à m’avoir marqué au fer rouge, au point de ne pas vouloir découvrir le reste de la discographie du groupe de peur d’être déçu après cela.

Un disque totalement intemporel.