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UDO - Balls To The Wall Reloaded (dirkschneider) (2025)
Par DARK SCHNEIDER le 23 Mars 2025          Consultée 123 fois

Amusant de vouloir célébrer les quarante ans d'un album avec presque deux ans de retard, pourquoi d'ailleurs avoir choisi ce "Balls To The Wall" plutôt que "Metal Heart" qui lui aussi fête ses quarante ans en 2025 ? Tout simplement car "Balls To The Wall" a été le plus grand succès d'ACCEPT et qu'il conserve cet aspect bien plus résolument Heavy Metal, et correspondant donc mieux à ce qu'est UDO actuellement, contrairement à "Metal Heart" et ses velléités commerciales qui n'ont plus trop de sens de nos jours pour le groupe. Quant à l'utilité de la chose, je fais partie des gens qui trouvent très peu d'intérêt dans les réenregistrements sauf exceptions, mais je ne vais pas jeter la pierre aux Allemands vu leur stakhanovisme habituel, ils ont droit de se faire plaisir et d'assurer quelques rentrées d'argent au passage.

Évidemment, à aucun moment on ne peut espérer que ce "Balls To The Wall" millésime 2025 n'égale l'opus original. Pas à cause de la qualité des musiciens (les guitaristes d'Udo ayant largement le niveau technique pour émuler les prouesses de Wolf Hoffman et Herman Frank, tout en y apportant quelques petites nuances pour ne pas se contenter de simples copier-coller), mais parce que l'époque n'est plus la même et qu'on n'est plus au Dierks Studios. Cela nous le comprenons d'emblée dès les premiers instants du riff mythique de "Balls To The Wall" : bon sang, que ça sonne comme n'importe quel heavy metalleux qui s'amuse derrière son ordi avec des vst (j'en sais quelque chose !). C'est propre, c'est puissant, mais il manque vraiment de cette patte sonore qui contribue à donner tout le sel de ces grands albums, et le mastering de Stefan Kauffman, autre ex-ACCEPT, n'y change rien.

Donc si Udo et Peter Baltes nous servent une version qui sonne moins bien de leur best-seller enregistré avec ACCEPT quel est intérêt ? Évidemment, ils avaient anticipé ce problème d'où l'idée de faire venir des invités, permettant éventuellement d'attirer un public différent et de rappeler qu'ACCEPT a été un groupe influent.

Malheureusement, c'est là que se situe le drame ! Ces fameux invités offrent pour la plupart des prestations franchement décevantes. Si la présence de Joakim Brodén est plus que logique, tant SABATON montrait à ses débuts qu'il avait été marqué au fer rouge par ACCEPT, l'interprétation de ce dernier parait étrangement sage et poussive, manifestement assez peu à l'aise. J'entends tout de suite les rageux anti-SABATON se marrer, rigolez si vous voulez mais désolé pour vous car ni Biff Byford (très fatigué), ni Mille Petrozza (quelconque), ni Dee Snider (tout en force), ni Danko Jones (effacé), ne font tellement mieux, si ce n'est pire avec Tim Owens (tout simplement horrible) ! Sans surprise la peu charismatique Doro se tape l'incruste sur le morceau le plus beau et peut-être le plus difficile à reprendre, "Winter Dreams", et ne parvient pas à restituer toute sa poésie nostalgique. Le pire du pire ? Michael Kiske ! On pouvait s'en douter tant sa voix n'est pas adaptée au registre d'ACCEPT, mais même en faisant fi de l'incongruité de la chose sa voix sonne vraiment laide ici, je peine même à comprendre qu'ils aient pu laisser passer ça.

Finalement, c'est les deux invités les plus jeunes qui s'en sortent le mieux : Nils Molin est impeccable sur "Head Over Heels", il signe de loin la meilleure interprétation de l'album (de plus sur ce titre, c'est Mathias Dieth qui assure le solo). Il ne cherche pourtant jamais à imiter Udo et use d'une voix claire de toute beauté qu'il arrive parfaitement à adapter au morceau choisi. Ylva Eriksonn fait également une belle performance sur "Love Child".

Et Udo dans tout ça ? Il est à la hauteur de ce qu'on pouvait espérer de lui. Bien sûr, il ne peut réitérer ses exploits passés, son chant étant désormais bien moins nuancé et beaucoup plus agressif ce qui peut le rendre irritant à la longue mais il reste très à l'aise. Il est finalement l'atout majeur de cette relecture et c'est lui qui permet de nous faire comprendre pourquoi la plupart des invités ont tant de mal. C'est qu'ACCEPT était un groupe dont les compositions était taillées pour Udo, et c'est bien pour cela qu'il a fallu le remplacer par un quasi clone (qui est désormais bien à la peine de nos jours...) pour rester crédible.

Malgré la prestation honorable de mon grognard préféré, étant donné que l'album propose une production sans âme et échoue dans ce qui est censé être son intérêt principal (les invités, pour ceux qui ne suivent pas), sa durée de vie est de fait réduite à presque néant. Je préférerai toujours écouter le "Balls To The Wall" de 1983, donc le 2/5 s'impose...

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- Udo Dirkschneider (chant)
- Andrey Smirnov (guitare)
- Dee Dammers (guitare)
- Peter Baltes (basse)
- Sven Dirkschneider (batterie)


1. Balls To The Wall (feat. Joakim Brodén)
2. London Leatherboys (feat. Biff Byford)
3. Fight It Back (feat. Mille Petrozza)
4. Head Over Heels (feat. Nils Molin)
5. Losing More Than You've Ever Had (feat. Michael Ki
6. Love Child (feat. Ylva Eriksson)
7. Turn Me On (feat. Danko Jones)
8. Losers And Winners (feat. Dee Snider )
9. Guardian Of The Night (feat. Tim 'ripper' Owens)
10. Winter Dreams (feat. Doro Pesch)



             



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