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MEGADETH - Risk (1999)
Par KOL le 21 Mars 2025          Consultée 157 fois

À l’heure où, fort d’une doctrine en vogue magnifiant plus les échecs que les succès - éducation positive oblige -, on encense l'entrepreneuriat dans des proportions ridicules voire dangereuses pour notre jeunesse, on peut clairement considérer que MEGADETH était pour une fois en avance sur son temps, avec ce "Risk" dont le nom ne ment pas sur la marchandise. Deux ans après un "Cryptic Writings" hétérogène et déjà franchement décrié, Dave & sa clique reviennent déjà dans l’actualité avec son successeur, et poussent le curseur du mainstream dans des proportions tellement absurdes qu’il fera fuir une grande partie des derniers défenseurs de la cause, dont je faisais encore partie à l’époque.

La valse à mille temps des zikos continue sur cet opus, qui voit Menza se faire éjecter par l’impatient leader au profit de Jimmy DeGrasso (transparent). C’en est donc terminé du line-up ultime mais malheureusement pas de Dann Huff derrière la console, lui qui poursuit son entreprise de démolition du style historique du 'DETH, assumant cette fois-ci pleinement ses penchants pour la Country et la Pop avec la bénédiction d’un patron qui rêve de réinventer son groupe. Le Thrash constitue depuis longtemps de l’histoire ancienne chez les Californiens, mais cette fois-ci, c’est le Heavy qui passe carrément à la trappe. Ce huitième album est un disque d’AOR. Ou du moins, c’est la définition qui se rapproche le plus de ce que l’on pourra entendre sur "Risk". Est-ce pour autant de la merde ? Ma foi, la réponse ne coule pas de source comme une bonne gastro.

Si l’on prend "Risk" pour un disque de MEGADETH (ce qu’il est, intrinsèquement, nous sommes bien d’accord), alors oui, clairement. Car il ne possède aucun des marqueurs d’une formation ayant engendré autant de brûlots acerbes et marqué l’histoire du Metal, à part - et encore, c'est limite - la voix du taulier. Pourquoi écoute-t-on du MEGADETH ?
D’abord, pour ses riffs techniques, véloces et vicelards. Mustaine et ses acolytes ont développé une expertise en la matière, et ce depuis les premiers jours.
Ensuite, cette virtuosité instrumentale, une constante malgré les changements de membres incessants.
Enfin, un sens de la mélodie, équilibrant l’agressivité avec une forme de cynisme exacerbé dans un maelstrom majestueux de sentiments puissants.
Or, rien de tout cela n’est présent sur la galette. Où sont passés les putains de riffs, bordel ? Où est ce sentiment d’urgence, de colère et surtout ce goût amer que laissaient les pièces d’anthologie ? Où est Marty Friedman ? Où sont les soli ? "Risk" constitue une négation nihiliste de ce qu’a été MEGADETH, ne retenant rien ou presque de sa riche histoire. Il enquille les pistes sans personnalité, renouvelant sa touche par le biais d’ajouts Folk ("Ecstasy"), Southern ("Wanderlust") ou Électro-synthétiques ("I'll Be There" ou "Insomnia", pourtant intéressante), ou pire, ultime sabotage, de coeurs wo-ho-ho-wo-ah-ha ("I’ll Be There" qui cumule les tares) que l’on ne pensait jamais voir apparaître sur une cuvée du combo.
De ce point de vue, il mérite pleinement les infamantes "une étoile" balancées par mes sagaces collègues Possopo et Fenryl.

En revanche, si l’on considère "Risk" comme un disque d’AOR anonyme, de Hard-Rock de stade et de radio, et que l’on occulte totalement l’identité de son géniteur, il n’est ma foi pas viscéralement mauvais (théorie que défendra d’ailleurs l’impétueux rouquemoute dans la presse, à juste titre me semble-t-il). Pas excellent, restons raisonnables. J’ai cependant du mal à considérer, comme certains ici, qu’il constitue un sommet de la discographie de la formation, mais étant moi-même adepte de provocations abracabrantesques, je comprends l’idée. Il comporte de nombreux morceaux réussis : l’hymne NHL "Crush‘Em" et sa basse à la "I Was Made For Loving You" de KISS, "Prince Of Darkness" et son refrain étoilé Michelin, la pseudo-balade "Breadline" plutôt sympathique m’inspirant du GUNS période “UYI” (ne me demandez pas pourquoi), "Time : The Beginning" qui vise à faire chialer les routiers, ou encore "Ecstasy" en mode LAST SHADOW PUPPETS avant l’heure (si, si !). Si certains titres tombent en revanche à côté de la plaque, tant par leur manque de souffle que par leur positionnement incongru dans la tracklist (le médiocre "The Doctor Is Calling" aurait plus sa place sur une galette d’OZZY tandis que “Seven” pue simplement du bec), ils ne suffisent pas à briser totalement le plaisir d’écoute et "Risk" apparaît comme un disque… correct. Ni plus ni moins. Un 2,5/5 arrondi à la hausse.

En choisissant de renverser la table, Mustaine s’expose au torrent de caca qui lui tombera évidemment dessus en 1999 (“why always meeeee”, aurait avancé Balotelli) et, occultant l'intégralité de ses super-pouvoirs, il précipite sa création dans un néant abyssal dont elle mettra de nombreuses années à sortir. "Risk" n’est certes pas si nul objectivement, mais il n’est pas bon non plus, pas aidé de surcroît par une production plate et médiocre, au-delà de l’intention de renouvellement affichée initialement.

Ah oui, j’oubliais : la pochette et le logo revisité, c’est un grand NON en revanche. Merci.

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   (6 chroniques)



- Dave Mustaine (chant, guitare)
- Marty Friedman (guitare)
- Dave Ellefson (basse)
- Jimmy Degrasso (batterie)


1. Insomnia
2. Prince Of Darkness
3. Enter The Arena
4. Crush'em
5. Breadline
6. The Doctor Is Calling
7. I'll Be There
8. Wanderlust
9. Ecstasy
10. Seven
11. Time: The Beginning
12. Time: The End



             



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