Si certaines mauvaises langues pensaient que DEATH ANGEL a simplement surfé sur la mode du revival Thrash pour revenir sur la scène, ces dernières allaient en être pour leurs frais : les américains quatre années plus tard sont de retour pour un cinquième opus qui se montre clairement digne de leur travail.
En effet, "Killing Season" ne change pas une équipe qui gagne : line-up stable, grande diversité de sonorités (ce break sur "Carnival Justice" complètement barré), une voix toujours aussi accrocheuse, des riffs guitares bien secs et une batterie très raw.
En la jouant charmeur avec son ouverture mélodieuse, DEATH ANGEL nous gilfle littéralement avec le tout premier hurlement de Mark en guise d"ouverture de "Lord Of Hate", la tuerie de la galette. Un genou à terre, direct ! Un morceau imparable Heavy Thrash, bourré d'énergie.
Les chorus font mouche sur "Burried Alive" au refrain accrocheur (Scott Ian, le guitariste d'ANTHRAX est présent dans les crédits des choeurs, je mettrais ma main à couper qu'il oeuvre sur ce morceau ! Même hypothèse formulée sur "When World Collide").
"Dethroned" et "Sonic Beatdown" sont agréables et efficaces là où un "Soulless" est franchement moins inspiré : répétitif, sans grande imagination. En voulant sonner plus Heavy Rock ("The Noose") voire Rock survitaminé ("Steal The Crown", "When World Collide"), DEATH ANGEL se montre plus fade et en décalage avec le début de l'album. Seule "God VS. God" tente de rallumer la mèche dans cette seconde partie de l'album.
Reste ce dernier morceau, progressif, doux et d'une vraie beauté, "Resurection Machine" qui clôt ce "Killing Season" aussi bien qu'il s'était ouvert.

Les 47 minutes de Thrash Rock moderne de ce DEATH ANGEL sont réussies, notamment sur l'ouverture pied au plancher et avec une conclusion tout en beauté. Il n'en demeure pas moins que l'offre globale plaisante ne suffit tout de même pas à en faire objectivement une claque.
On sent tout le potentiel du groupe, mais une sorte de plafond de verre reste présent.
A quand le franchissement de l'étape finale les garçons ?

Note réelle : 3/5, hésitant et exigeant.

Top : "Lord Of Hate", "Resurrection Machine".